Constitution : des oui et des non sans grand enthousiasme
Hier, alors que les sondages donnaient à nouveau le «non» en tête, l’association des journalistes agricoles (Afja) a organisé un débat entre Jean-Louis Bourlanges et Pervenche Berès. Vice-président de l’UDF et député européen depuis 1989, le premier s’est exprimé en faveur du oui avec pour argument principal l’idée que « la Constitution, c’est beaucoup mieux que Nice ». Jugeant le texte imparfait notamment sur la composition de la Commission, Jean-Louis Bourlanges se plaît à lâcher devant ses auditoires : « Quand je regarde la Constitution je me désole quand je la compare au Traité de Nice je me console». En face de lui, la partisane du «non» présentait un profil assez singulier. Député européenne socialiste, présidente de la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement, Pervenche Berès a été membre des Conventions chargées d’élaborer le projet de la Constitution. C’est parce qu’elle tire un bilan en demi-teinte des travaux de la Convention auxquels elle a participé qu’elle a décidé de sortir de sa réserve. Regrettant que les chefs d’Etat aient abîmé le texte de la Convention, elle estime que le texte doit être amélioré.