Consolidation des prix
Période du 23 au 29 janvier. Sur le marché mondial du blé, la demande reste vive et l’origine mer Noire étant maintenant aux abonnés absents (la Russie, après son forcing à l’export en première partie de campagne, pourrait bien supprimer ses dernières taxes à l’importation pour calmer la hausse de ses prix intérieurs), les pays importateurs diversifient leurs sources
d’approvisionnement : États-Unis, Canada, Union européenne, cette dernière devant faire face à un euro fort, ou plus exactement à un dollar faible, qui nuit à sa compétitivité.
Ce handicap est atténué par le prix élevé du blé américain, très soutenu par les craintes météorologiques et par le bon courant à l’exportation, dont le retour de la Chine aux achats. Cette parité euro-dollar, défavorable aux blés
européens, n’a pas ralenti les demandes de certificats d’exportation : 363 800 tonnes de certificats ont été tirées la semaine dernière, dont 100 000 pour la France, ce qui porte le total des tirages, au 22 janvier et depuis le début de la campagne, à 10,8 millions de tonnes (Mt) pour l’ensemble de l’UE , contre 7,9 Mt l’an dernier.
Manque d’activité commerciale
Les chargements dans les ports français devraient s’accélérer, mais les nouvelles affaires tardent à se concrétiser. Ce manque d’activité commerciale confirme le coup de frein à la hausse que nous notions en fin de semaine dernière. Ainsi, les cotations sur Euronext n’ont pas suivi l’orientation ferme de Chicago, se contentant de se consolider en ce début de semaine. Le marché physique, animé (fort peu) par des affaires de seconde main, s’est également stabilisé après avoir abandonné quelque cinq euros en huit jours.
L’orge fourragère suit la tendance du blé, avec des écarts stabilisés entre les deux céréales et un volume d’affaires réduit. Les exportations vers les pays tiers ont été très actives depuis le début de la campagne, plus de 1 Mt, alors que les demandes de certificats restent soutenues. Si les prévisions de FranceAgriMer se confirment, ce serait 1,45 Mt d’orge française qui seraient exportées cette campagne vers les pays tiers, soit 84 % de plus qu’en 2011-2012.
Orientations plus faibles pour le maïs
Le maïs à Chicago avait affiché, jusqu’en fin de semaine dernière, une orientation plus faible, explicable par des chiffres d’export décevants. Pourtant, les facteurs de fermeté ne manquent pas quand l’on considère la modicité des stocks de report, une bonne demande persistante de la nutrition animale outre-Atlantique et une filière éthanol rassurée par la reconduction des taux d’incorporation.
Le marché français s’est stabilisé sur Euronext en début de semaine, toujours dans l’espoir de participer à la couverture du vaste déficit communautaire que certains observateurs situent maintenant à 12 Mt, lorsque l’offre ukrainienne se sera essoufflée.