Consensus pour réduire les surfaces et la production
La crise actuelle tient en particulier à l’augmentation des surfaces, alors qu’il aurait fallu les réduire. Cette question fait désormais l’objet d’un certain consensus dans la filière.
Rédaction Réussir
Par un communiqué diffusé le 1er décembre , l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) a renouvelé ses conseils de maîtrise de la production par celle des surfaces. Or, en 2009, la superficie consacrée à la pomme de terre de conservation s’est encore accrue de 1 600 ha. Cette extension des surfaces s’accompagne d’une progression des rendements, ce qui mènerait à une production de 4,75 millions de tonnes, supérieure de quelque 3 % à celle de 2008. Quels débouchés potentiels pour ce supplément d’offre ? C’est bien sûr toute la question. « On ne peut pas dire, analyse Jean-Luc Gosselin, que les producteurs ont actuellement une grande visibilité pour l’ensemble de leurs productions, dont beaucoup ont été ou sont en difficulté. Dans ces conditions, la hausse des surfaces est plus une position d’attente. Il serait étonnant qu’elle se renouvelle en 2010. » Malheureusement, on ne voit guère de possibilité de débouchés supplémentaires. « Il est même probable que l’on ne renouvellera pas le même score à l’exportation lors de la campagne en cours. Celle-ci démarre d’ailleurs plus lentement que l’an dernier, du fait des bonnes récoltes, et surtout en Espagne, où les producteurs ont mal réagi cette année à l’« invasion » des pommes de terre françaises », poursuit-il. La consommation des ménages est en recul, mais comme souvent en début de campagne, à cause, pense-t-on, des productions de jardins quand il n’y a pas eu de problèmes sanitaires. « La multiplication des promotions à bas prix mais de mauvaise qualité n’aide pas non plus. Les marchés industriels sont eux-mêmes saturés et très concurrencés par les productions belges. La qualité moyenne de certains lots devrait contribuer à réduire le volume disponible, mais que fera-t-on des lots invendus ? Il va donc être temps de réduire notablement surfaces et production », conclut-il.