On connaît la chanson
C’est déjà le tube de la rentrée, avec un refrain qui tourne en boucle sur les radios : « à la caisse du supermarché, plus cher on va payer / on ne peut rien y faire, c’est la faute à la terre ». La revue 60 millions de consommateurs prédit dans son numéro de septembre des hausses des étiquettes de 3% à 5% sur les produits laitiers, 10% sur le pain, 6% à 10% sur le jambon 5% à 10% sur les pâtes, et jusqu’à 30% sur les glaces. Mais le magazine n’entonne pas l’antienne souvent reprise des récoltes qui s’affaissent et de la demande en biocarburants qui s’accroît. Il improvise sur un thème moins connu mais promis à un bel avenir : celui des industriels qui exagèrent et des distributeurs qui se sucrent, le magazine dénonçant une hausse des marges arrières, à 37% cette année. A une période, celle de la rentrée, où la lutte pour le pouvoir d’achat est dans toutes les bouches, la filière agroalimentaire risque d’entendre un concert de protestations pas toujours très mélodieux.