Confitures et confiseries : Lucien Georgelin s’agrandit
De l’eau a coulé sous les ponts depuis que Lucien Georgelin, ex-gaveur de canards et producteur de fruits, s’est lancé dans ses premières conserves, au début des années quatre-vingt, « à la grande époque des produits à la ferme ». Ses foies gras se vendaient dans les comités d’entreprise de la Côte d’Azur, tandis que ses confitures intéressaient les épiceries fines parisiennes. « Lorsque j’ai démarré la fabrication de confitures, j’ai tenu à respecter les méthodes traditionnelles et artisanales des femmes du Sud-Ouest, raconte Lucien Georgelin. Aujourd’hui encore, mes produits sont préparés à partir de fruits de qualité et cuits en bassine en cuivre à feu nu, sans conservateur, ni colorant. »
C’est en 1992, suite à son premier Sial et à un référencement sous MDD Gault & Millau (Monoprix), que la production du confiturier prend vraiment de l’ampleur. Il construit alors un premier bâtiment sur la commune de Virazeil (Lot-et-Garonne), dans lequel il installe sa production de confiture, mais aussi de bonbons traditionnels, travaillés à la main et cuits à l’air libre en chaudrons de cuivre. Le chef d’entreprise trouve un packaging qui identifie ses produits au premier coup d’œil : ses pots sont hexagonaux et ses étiquettes, dessinées main d’après d’anciennes cartes postales, rappellent les cuisines « des années 1900 ». « Pour vendre un produit, je dois communiquer comme je le sens», explique-t-il. Et ça marche. En 2000, il reçoit le Grès d’Or de la FEEF Fédération des entreprises et entrepreneurs de France pour son partenariat avec Monoprix et Auchan. La plupart des enseignes lui confient, dès lors, leurs MDD haut de gamme : Cora (Patrimoine Gourmand), Carrefour (Escapade Gourmande et Destination Saveurs), Leclerc (Nos Régions ont du Talent), Monoprix (Monoprix Gourmet et Gault & Millau), Auchan (filière Auchan raisonnée), une production qui représente 45 % du CA de la PME.
Produits frais et bonbons sans sucre
Aujourd’hui, l’entreprise occupe deux bâtiments (1 750 m2 pour les bonbons et 2 850 m2 pour les confitures et compotes et le stockage). Elle fabrique 1 800 t de confiture par an, possède une capacité de production de 60 000 pots par jour et fait travailler 60 personnes. Elle propose près de 130 références de confitures et compotes, des plus traditionnelles aux plus originales (noix de coco, confit de pétales de rose ou de violette, abricots aux amandes, goyave, mangue…), auxquelles s’ajoutent des produits comme le lemon curd et les confits de lait ou de légumes. Elle lance régulièrement des nouveautés comme la Sofinette de fruit, un produit 100 % fruit (souvent en mélanges) qui se vend au rayon frais, et qui est actuellement en test dans certaines GMS. Dans quelques mois, sortiront des compotes à 92 % de fruits, présentées en pots operculés de 120 g, vendus par quatre. Un bonbon sans sucre est aussi en cours d’étude.
Enfin, Lucien Georgelin va construire, d’ici 2005, un troisième bâtiment de 2 800 m2 pour la préparation des fruits et le stockage des produits finis, auxquels s’ajouteront 700 m2 dédiés aux plats cuisinés. Le chef d’entreprise a en effet racheté, il y a trois ans, une entreprise fabriquant des plats cuisinés régionaux et des foies gras, à Eymet (Dordogne), et compte rapatrier cette activité à Virazeil pour tout regrouper sur un même site.