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Condiments : EDC croit au port fluvial

Pour l’Européenne de condiments, le transport fluvial est devenu un mode logistique incontournable.

Conquise par le transport fluvial, la société Européenne de condiments (EDC) vient de s’engager pour trois ans renouvelables aux côtés de Dijon Céréales pour le stockage de ses graines de moutardes à quelques kilomètres de son usine, à Bretenières (Côte-d’Or).

Ainsi sept à neuf mille tonnes de graines empruntent chaque année le canal de Bourgogne. Soit l’équivalent de 30 à 40 péniches, en deux arrivages. Les graines proviennent à 99 % de Thunder Bay au Canada, où elles sont embarquées dans des cargos de mer jusqu’à Anvers ou Gent (Belgique), elles sont ensuite transférées dans les péniches. Ce n’est qu’après une quinzaine de jours de transport, qu’elles viendront remplir le silo. « Les motifs de notre choix sont principalement la traçabilité des produits et la sécurité des approvisionnements», nous a indiqué Sébastien Garnier, acheteur des matières et des produits de négoce pour Européenne de condiments. « Nous sommes ainsi propriétaire de la graine dès son embarquement. Cela nous permet de connaître la nature du produit au plus tôt», a-t-il ajouté. Le transport fluvial facilite aussi les approvisionnements. Quand hier les graines étaient stockées à 800 km du lieu de fabrication, aujourd’hui elles sont à 15 km de Couchey d’où est fabriquée la moutarde. « Cela nous permet une plus grande souplesse et une plus grande flexibilité», ajoute M.Garnier.

Une péniche peut mettre jusqu’à 15 jours

L’argument économique n’est quant à lui pas négligeable pour le numéro 2 de la moutarde en France. La voie fluviale étant nettement moins chère que la route, coûts de transbordements supplémentaires inclus. Mais le gros inconvénient de la péniche reste le temps de transport. Alors qu’un camion met 10 heures à venir de Belgique, une péniche peut mettre jusqu’à 15 jours. « Mais cette donnée ne nous touche pas car la rotation des stocks deux fois par an nous permet de réguler les flux», ajoute Sébastien Garnier. Enfin, la voie d’eau permet de retirer chaque année 300 à 400 camions de la route. Et même si l’argument écologique n’était pas la première motivation, le moutardier bourguignon ne reste pas insensible à cet argument environnemental porteur d’une image citoyenne.

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