Aller au contenu principal

Compotes : Hero, un challenger qui monte

La filiale française du groupe suisse-allemand poursuit sa croissance à deux chiffres grâce au segment santé.

Pas facile d'être le troisième sur le marché de la compote derrière les grands Materne et Andros. Hero France, filiale du groupe éponyme suisse-allemand appartenant au Dr Oetker (1 Md d'Eur de CA, 4 500 collaborateurs), en a déjà fait les frais sur le marché de la confiture. Échaudé, l'industriel, basé à Allex dans la Drôme, avance à pas mesurés misant sur les créneaux laissés par ses concurrents, à savoir : le sans sucre ajouté. Hero est le premier à avoir parié sur ce segment qui pèse aujourd'hui 11 % du marché des compotes (avec une croissance de 50 % en valeur l'an passé). Ce choix a permis à l'entreprise de voir son chiffre d'affaires passer de 68 à 77 M Eur, soit +13 % en un an pour une production de 43 000 tonnes.

« On croit beaucoup au sans sucre ajouté. L'objectif des 15 % de part de marché que nous avions annoncé aux distributeurs, il y a trois ans, est presque atteint. On pense qu'à terme, le marché pèsera entre 20 et 25 %», se félicite Fabien Gandolphe, directeur marketing de Hero. Depuis trois ans, ses deux grands concurrents se sont également mis au sans sucre ajouté. Mais Hero estime disposer d'un avantage : « notre marque n'est pas connotée, cela nous permet de recruter des gens réticents à acheter de la compote pour enfants », ajoute F. Gandolphe. Avec son design un « peu médical », Hero mise sur des cibles bien spécifiques : les plus de 50 ans, les diabétiques, les jeunes mamans et les personnes en surpoids. Contrairement à Andros et Materne, Hero reste ainsi en retrait du marché juteux des enfants. Derrière ce choix, se cache une raison économique : l'industriel n'a pas les reins assez solides pour investir dans le conditionnement en gourde qui remporte un succès croissant auprès des juniors (24 % de part de marché des compotes, +14 % en valeur l'an dernier).

2 M Eur investis

Avec 2 M Eur investis dans l'outil industriel, en 2006, Hero poursuit donc sa stratégie vers les adultes. Depuis quelques mois, Hero propose une compote en format nomade (pot individuel de 130 g avec une petite cuillère) disponible chez certaines enseignes et en test actuellement chez Selecta. En mai, Hero lance également Actifruit, gamme de compotes dont les bénéfices sont très clairement mis en avant. La marque, qui rappelle clairement l'univers des produits laitiers (tout le monde pense à Actimel de Danone), repose sur le principe d'une sélection de fruits aux vertus naturelles : le pruneau pour les fibres, la framboise pour la ligne ou encore l'orange pour les vitamines. Hero se lance aussi sur les salades de fruits, avec un partenariat de co-branding mené avec Dole.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio