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Commerces parisiens cherchent repreneurs

La chambre de commerce et de Paris prépare le terrain pour la transmission des PME. Pas facile.

Depuis près de trente ans, la reprise d’entreprise fait grise mine pour les petits commerces, notamment alimentaires. Elle a ainsi chuté de 21 % dans le commerce de détail, et de 17 % dans le secteur des CHR (cafés hôtels restaurantss) selon une étude publiée hier par la chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP). Avec l’arrivée à la retraite de toute une classe d’âge chez les dirigeants, l’aide à la transmission et à la reprise fait figure de chantier prioritaire dans la capitale, qui voit ses commerces de bouche fermer les uns après les autres.

Crise des vocations, coût élevé de l’immobilier, les causes sont multiples pour expliquer la désaffection qui frappe les boulangeries, les commerces de fruits et légumes et les boucheries dont le nombre décline depuis 2003 selon les chiffres de la CCIP. Cité dans les colonnes de notre confrère Le Parisien, un jeune boucher de 27 ans ayant monté son affaire s’est estimé satisfait, ayant tourné la page de l’intérim en grandes surfaces. Étant lui-même son propre patron, il vient d’embaucher un employé, mettant un peu de vie dans un lieu laissé vide... pendant deux ans. Ce type de vacance pourrait être conduit à se multiplier devant le vieillissement des dirigeants d’entreprise d’Ile de France : dans le secteur du commerce de détail et des services aux particuliers, ils sont 59 700 à avoir un âge compris entre 45 et 54 ans, 58 600 entre 55 et 59 ans, et 36 000 à dépasser les 60 ans.

C’est dans une optique d’accompagnement que la CCIP a mis en place un programme pour faciliter la reprise de ces commerces qui ont tendance à disparaître (voir encadré). D’autant que « dans l’ensemble, les commerces marchent » selon Bran Billand-Pellet, conseiller de la CCIP pour la transmission d’entreprise pour qui « l es jeunes qui s’installent gagnent bien, voire très bien leur vie». Le seul problème est de maintenir un attrait pour des métiers et des entreprises très gourmands en temps et en investissement (tant financier que personnel). Entre l’approvisionnement, la vente et l’administratif, les 35 heures sont un doux rêve pour les commerçants de bouche.

Rédaction Réussir

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