Commerce : réactions contrastées aux propositions d’Attali
Les propositions de libéralisation du commerce avancées par la Commission pour la libération de la croissance française présidée par Jacques Attali ont été diversement accueillies ces dernières heures dans les milieux professionnels. Sans surprise, la fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a applaudi « une avancée majeure pour le consommateur et le pouvoir d’achat ». « Face à une situation d’urgence et au risque d’une nouvelle flambée des prix, les distributeurs se mobilisent aux côtés des pouvoirs publics pour mettre fin à un système qui ne correspond plus aux réalités économiques », a-t-elle indiqué. Les centres Leclerc, qui ne sont pas membres de la FCD, se réjouissent dans une campagne diffusée dans la presse, de la volonté de Nicolas Sarkozy de réformer la loi Galland et l’invite à supprimer les marges arrière. « Les distributeurs devraient pouvoir répercuter aux consommateurs leurs meilleures conditions d’achat, avec une seule limite : l’interdiction de revente à perte » (la levée de cette interdiction est envisagée par la commission Attali, Ndlr), écrit l’enseigne. La CGPME, elle aussi, se prononce contre la suppression de la revente à perte, qui risquerait de « tuer très rapidement le commerce de proximité ». Enfin l’UFC Que Choisir estime que la commission Attali met « la charrue avant les bœufs »et doute que les mesures proposées mettent un terme aux abus de position dominante dans la distribution. L’association consumériste réclame avant toute décision un « audit de la situation concurrentielle de la grande distribution en France dans chaque zone de chalandise ».