Comment rééquilibrer les relations commerciales
Une vingtaine de personnes ont été auditionnées depuis plus d'un an par la section de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Elles sont issues de l'industrie (Ania), de la distribution (Carrefour), de la coopération agricole (Coop de France) ou encore du monde politique (Brigitte Allain, députée de la Dordogne). L'objectif de la section était de formuler un avis sur les circuits de distribution des produits alimentaires et proposer un certain nombre de recommandations pour améliorer les relations commerciales dans les filières. Cet avis a été voté par le Cese le 11 mai dernier. Il milite notamment pour un recours plus important aux contrats pluriannuels, au renforcement du rôle des interprofessions, à la révision du calendrier des négociations commerciales. Lors des assises de l'alimentation qui se sont tenues le 10 mai dernier au palais Brongniart à Paris, Jean-Philippe Girard, président de l'Ania, a insisté sur le caractère exceptionnel de la situation. « La pression entre les maillons est du jamais vu, il faut de la coconstruction. Il faut un pacte de confiance avec l'agriculteur, l'industriel et la distribution. Il faut se voir plus souvent et à moins nombreux », a-t-il déclaré. À Jérôme Bédier, directeur général délégué de Carrefour, et à Christiane Lambert, 1re vice-présidente de la FNSEA, présents en tribune, il a lâché « quand est-ce qu'on se voit pour parler du juste prix ? »
