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Comment la crise aviaire joue sur la consommation

Alors que le virus H5N1 fait de nouveau parler de lui, l'Office de l'Élevage vient de publier une intéressante synthèse sur la consommation de viande en 2006. La crise aviaire n'a pas modifié la structure des achats par les ménages. Une grosse moitié reste consacrée aux viandes de boucherie fraîches, 30 % à la volaille et au lapin, 12 % au jambon et 6 % aux viandes surgelées. A l'intérieur de ces grandes familles, la proportion de chaque produit demeure figée par rapport à 2005. Seul le poulet gagne deux points (à 52 %), en bénéficiant d'un repli équivalent de la dinde (à 21 %).

Le marché des volailles a été fortement marqué par la crise aviaire en 2006. Il marque un recul de 4 % en volume pour des prix globalement stables. « La filière dinde, pénalisée par un problème structurel, a fortement subi les conséquences de ce problème sanitaire », souligne l'office. Elle enregistre une diminution de plus de 11 % des volumes achetés. Le poulet résiste particulièrement mieux. Par ailleurs, la crise amorcée durant l'automne 2005 s'est résorbée progressivement, les achats de dinde revenant à la normale en août 2006.

Aucun report

« Le recul du marché des volailles n'a pas bénéficié aux produits élaborés, qui étaient habituellement en croissance, poursuit la note. Leurs achats diminuent également, mais dans une moindre mesure. » Le lapin n'est pas spécialement touché par la crise, d'après l'office. L'évolution de ses achats est conforme à la tendance du marché global des viandes (-1,7 % en volume). Toutefois, le repli intervient après deux années de croissance.

L'analyse ne se limite pas aux tendances nationales, mais porte aussi sur les achats régionaux. Elle montre que les ménages de la région Centre Est, seul foyer du H5N1 en élevage, ont eu un comportement similaire à celui des autres pour ce qui concerne la dinde. En revanche, ils ont plus fortement réduit leurs achats de poulet. Cette diminution n'a profité ni aux viandes de boucherie, ni aux autres produits carnés, qui tout deux ont été proportionnellement moins achetés en Centre Est que sur l'ensemble du territoire.

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