Collecte : une production moins dynamique
Au mois d’octobre, la progression de la collecte laitière française a ralenti. Les volumes ne dépassaient plus que de 2,7 % leur niveau du même mois de 2013 contre +5,8 % en août et +6,6 % en septembre. Mais cette moindre hausse s’explique aussi car la production s’était déjà redressée l’an dernier à la même date. En cumul sur les dix premiers mois de l’année, les volumes collectés dépassent de 6,5 % leur niveau de 2013. Or, depuis l’embargo russe, le marché des produits laitiers est délicat. Si la consommation nationale est tonique, elle ne suffit pas pour autant à absorber ces excédents. Le marché international, en particulier chinois, n’est pas aussi prometteur qu’espéré. Les tarifs oscillent entre baisse et stabilité depuis plusieurs semaines. Dans ce contexte, le prix du lait payé au producteur retrouve des niveaux comparable à l’an dernier en octobre, alors qu’en cumul sur dix mois, il était supérieur de 8,71 % à celui de 2013.
En Allemagne aussi, le prix du lait recule et est passé sous la barre psychologique des 30 centimes le kilo, selon AMI, pour atteindre 29,5 cts le kilo en novembre, en baisse de 4,4 cts sur un mois. Ce repli est lié à la baisse des contrats de long terme avec la grande distribution sur le lait de consommation et les produits laitiers frais. Si ce recul tarifaire s’était déjà amorcé dans certains Länder, il devrait se généraliser rapidement. L’Allemagne s’attend à des prix à la production bas en 2015.