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Colère et suspicion de la filière céréales

Christian Lapointe ne décolère pas contre la Commission, qui privilégie l’intervention.

Il faudrait que le comité de gestion céréales qui se tient à l’heure où nous bouclons la présente édition, et ceux qui suivront, adjuge un gros paquet de certificats d’exportation de blé et d’orge accompagnés de restitutions confortables, pour faire tomber la colère du président du conseil central de l’Onic, Christian Lapointe, à l’encontre de la Commission. Il constate que malgré le « coup de gueule » du comité permanent de l’office le mois dernier, la Commission reste « murée dans ses certitudes » et continue de privilégier l’intervention plutôt que l’exportation.

À la colère, le président Lapointe ajoute la suspicion concernant ce choix de Bruxelles : « l’ensemble de la filière s’interroge sur les motivations de la Commission », se demandant si elles sont idiotes ou perverses et conclut plutôt à la perversité : « c’est une entreprise de destruction de l’OCM céréales », entendant par là que l’énormité et le coût de l’intervention, cette campagne, pourraient être utilisées par Bruxelles comme démonstration de l’obsolescence du système et remettre en cause cette base essentielle de l’organisation du marché céréalier.

Autre réponse qu’apportera peut-être le Comité de gestion aux interrogations inquiètes de la filière française : la demande formulée par le Portugal pour bénéficier de stocks hongrois de stocks d’intervention sera-t-elle prise en compte par la Commission ?

La France inquiète de la demande portugaise

Certes, le Portugal est frappé par une terrible sécheresse et a besoin de céréales pour ses fabrications d’aliments du bétail. Mais il les trouve actuellement sans difficulté chez son fournisseur le plus proche, la France. Ce qui explique d’ailleurs en partie une réanimation de nos ventes à destination du Sud de l’UE ; on peut se demander si une « exportation » d’un pays de l’UE vers un autre, au risque d’en déstabiliser un troisième correspond bien à l’esprit voire à la lettre de la réglementation communautaire.

Nous reviendrons en détail dans notre rubrique « grandes cultures » demain sur les principaux chiffres présentés au comité permanent de l’Onic. On en retiendra déjà que l’amélioration des ventes à l’UE, en particulier pour les raisons évoquées ci-dessus a permis de compenser, en blé et en orge la nouvelle baisse des estimations d’exportation vers les pays tiers. Il serait fort regrettable qu’une décision maladroite de Bruxelles vienne gâcher l’un des rares éléments positifs de la fin d’une bien triste campagne.

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