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Coco de Paimpol : il n’y a pas que le cassoulet !

Le haricot blanc breton a trouvé des clients hors du sud-ouest, notamment dans la restauration parisienne.

Les premiers Coco de Paimpol de la récolte 2006 sont arrivés jeudi sur le marché au cadran de Paimpol. Les froids que la région a connus au mois de mai laissent supposer que les rendements ne seront pas très élevés cette année.

D'ici à la Toussaint, 8500 tonnes de Coco de Paimpol devraient être mis sur le marché contre l'exceptionnel 10 000 t de l'an dernier. Une perspective bienvenue pour les 500 producteurs de l'AOC. « Les 1500 tonnes de plus produites l'an dernier par rapport à notre marché normal ont entraîné une baisse du prix à la production de 15 centimes d'euros », rappelle Maurice Goarin, président du syndicat Coco de Paimpol. Avec 1,07 Eur/kg en moyenne la rémunération de la récolte 2005 n'a pas apporté beaucoup de plus-value aux producteurs.

Le décret d'appellation de l'AOC oblige à une récolte manuelle des Coco de Paimpol. 2000 ramasseurs, encore appelés « plumeurs », sont ainsi nécessaires pendant trois mois (du 14 juillet au 31 octobre) pour un coût de 0,60 Eur/kg. Au total, Maurice Goarin estime le coût de production de 0,85 à 0,90 Eur/kg. Avec une récolte moindre, le président du syndicat ne s'inquiète pas pour l'écoulement de la production de 2006. Alors qu'il y a dix ans, 80 à 90% des Coco de Paimpol étaient consommés par le Sud-Ouest de la France, comme ingrédient du cassoulet, cette proportion est aujourd'hui tombée à 50%, Paris en absorbant désormais 30%, les 20% restant étant commercialisées en Normandie, Nord de la France, et l'Est. Pour soutenir l'engouement parisien, le Coco de Paimpol sera à l'honneur des brasseries La Coupole et Julien à Paris du 19 juillet au 2 août dans d'autres recettes que le cassoulet. Le célèbre haricot blanc breton sera aussi à la carte des restaurants du groupe Flo à Reims. Une opération est également prévue dans la vallée du Rhône, où la consommation reste encore très faible.

De la gousse au grain ?

Les producteurs doivent multiplier les débouchés pour trouver 100 000 consommateurs par semaine pendant trois mois. Une tâche qui risque de devenir de plus en plus ardue, sachant pour que pour l'instant le Coco de Paimpol est uniquement vendu en gousses par sacs de 1, 5 et 10 kg. Or il faut à peu près une heure pour écosser 5 kg. Ce qui explique peut-être pourquoi les consommateurs sont très exigeants sur le produit et n'hésitent pas à prendre leur plume s'ils sont déçus (la coopérative reçoit quelque 50 réclamations par an). Cette présentation colle à l'image de produit « frais » que veut se donner le Coco de Paimpol. Mais, à l'avenir, le syndicat est obligé de se poser la question de la commercialisation en grains pour toucher un débouché industriel notamment.

Reste le problème du coût de l'écossage. Aucune machine n'est actuellement capable de mécaniser le geste. Autre problème : une fois écossés, les grains devraient être surgelés pour être conservés. Une transformation qui ne plaît pas beaucoup aux traditionnels producteurs de Coco. Pourtant, certains industriels comme Stalaven seraient déjà intéressés par le produit.

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