Cochon de Bretagne en baisse, « Cochon de caractère » en hausse
« Cochon de Bretagne », la marque des producteurs de porcs bretons subit un léger tassement sur le premier trimestre 2005, mais le « Cochon de Caractère », le « Cochon de Bretagne » certifié progresse rapidement pour représenter désormais 20 % de la production totale. De 49 055 « Cochons de Bretagne » sur le premier trimestre 2004, la production hebdomadaire des trois premiers mois de 2005 a chuté à 45 501 têtes (33 000 valorisés comme tel), issus de 16 groupements, très majoritairement (53,22 %) Initia. Selon le directeur de la société commerciale « Cochon de Bretagne », Laurent Auberger, la baisse de la production a une influence directe sur la marque. « La diminution de la plus-value du kilo de porc, passé de 1 centime à un demi centime, a également fait partir quelques producteurs ». L’augmentation des volumes de « Cochon de Caractère », passés dans la même période de 5325 à 9760 têtes par semaine, peut d’ailleurs s’expliquer par le niveau de plus-value (1,50 centime par kilo). Mais pas seulement. « Kermené (Leclerc) valorise le porc certifié pour ses jambons sous label rouge à marque Tradilège, comme Bigard auprès de Jean Caby ou encore Fleury Michon », précise Laurent Auberger. Cette évolution témoigne de la volonté des distributeurs d’accroître leurs volumes sous MDD. « Cochon de Bretagne », qui valorise 90 % de sa production en viande fraîche ou en pièces pour les salaisonniers n’est vendu à sa marque que pour 20 %. L’objectif des producteurs était plutôt de faire du B to B que de s’adresser directement aux consommateurs. M. Auberger estime toutefois que cette part de 20 % devrait rester.