Coca-Cola collectionne les ennuis
Le début d’année 2004 a été plutôt difficile pour Coca-Cola. La faute au lancement raté de son eau minérale Dasani en Europe et aux difficultés rencontrées pour trouver un nouveau patron. Certes, le numéro un mondial des boissons gazeuses vient d’annoncer une hausse de 35 % de son bénéfice net au 1er trimestre mais cela a été insuffisant pour rassurer les analystes. « Le fait que Jim Kilts se retire de la candidature au poste de p-dg va ajouter à l’incertitude », juge ainsi William Pecoriello, qui suit Coca-Cola pour la banque d’affaires Morgan Stanley, faisant allusion à l’actuel p-dg de Gillette dont la presse et les analystes avaient fait depuis quinze jours leur favori pour succéder au patron de Coca bientôt retraité, Douglas Daft. Ennuyeux pour le conseil d’administration du groupe d’Atlanta qui désirait accélérer le processus de transition pour rassurer Wall Street. Cette succession intervient par ailleurs dans un contexte défavorable. La justice américaine a émis des doutes quant aux pratiques comptables du groupe tandis que la Commission européenne continue d’enquêter sur d’éventuels rabais abusifs aux détaillants. Surtout, Coca-Cola a subi une humiliation lorsque la qualité de son eau Dasani a été sévèrement critiquée, l’obligeant à suspendre sa commercialisation en Europe. Les analystes estiment également que le fabricant de sodas a pris du retard sur ses concurrents pour se défaire de l’image de gros fournisseurs de calories. Pour répondre à cette remarque, Coca-Cola a annoncé la sortie au Japon puis aux Etats-Unis du C2 qui aura « l’excellent goût du Coca-Cola avec moitié moins se sucre, de glucides et de calories».
Cela sera-t-il suffisant pour redonner confiance dans un titre qui n’a gagné que 1 % environ depuis le début de l’année contre 28 % sur 2003 ?