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CNPO : « + 1 centime sur les œufs »

La filière oeufs souhaite revaloriser la production en relevant les tarifs proposés aux GMS.

En clôture de l’assemblée générale qui se tenait mardi à Paris, le président du CNPO a lancé un appel à l’aval de la filière pour permettre aux producteurs de maintenir leur revenu. « Notre volonté de revaloriser la production doit se confirmer immédiatement par une action positive auprès de la grande distribution en augmentant le prix des œufs de 1 centime d’euro», a déclaré Francis Damay devant les représentants réunis pour l’occasion. Selon le directeur, M. Marinov, beaucoup de producteurs risquent de mettre la clé sous la porte en 2007 s’ils n’obtiennent pas cette augmentation. De nombreuses difficultés se sont en effet accumulées ces derniers temps pour les producteurs d’œufs, augmentant les charges de production alors que les prix restent bas malgré la baisse de la production. Avec la crise de la grippe aviaire, les débouchés pour les poules de réforme avaient été durement touchés et certains éleveurs avaient même dû payer pour leur enlèvement.

Répercuter la hausse des charges sur le prix

« Les pouvoirs publics n’ont pas pris la mesure de cette situation» s’étonne Francis Damay dans son discours, en reconnaissant toutefois que des efforts ont été consentis envers les abattoirs et pour rouvrir les marchés à l’export.

Le CNPO insiste cependant sur les difficultés persistantes des producteurs : en plus de la baisse de la consommation qui a touché les œufs et les poulets, ils doivent faire face à une hausse des prix des emballages et de l’énergie, prendre des mesures de précautions contre les salmonelles et financer l’alimentation des poules pondeuses alors que le rpix des aliments est en constante inflation. Les grossistes et la grande distribution sont d’ailleurs montrés du doigt, accusés de ne pas tenir compte de cette nouvelle donne dans le prix d’achat des œufs, d’où l’appel lancé aux opérateurs de l’amont de relever leurs prix de vente de 1 centime d’euro par unité.

Un bilan assez pessimiste, en somme, auquel s’ajoutent des inquiétudes relatives aux nouvelles règles de bien-être animal. Avec la directive 1999/74/CE, la commission européenne a en effet durci les normes d’élevage des poules pondeuses, créant selon le CNPO les conditions d’une distorsion de concurrence avec les pays tiers. La profession compte désormais sur un report de l’application de ce texte, entré en application en 2003 pour les installations neuves et applicable dès 2012 dans tous les élevages.

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