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Chute des cours avant la moisson

La production de blé devrait être assez nettement inférieure aux 37 Mt engrangées l’an dernier. Mais la campagne démarrera avec un stock de report « officiel » plus conséquent que l’année dernière et des stocks en ferme probablement abondants.

Période du 8 au 16 juin. La première quinzaine de juin aura été mouvementée avec une forte accélération du mouvement baissier depuis la fin de la semaine dernière après une précédente période de hausse, majoritairement due au retour en force des financiers sur le marché des matières premières. Depuis la fin de la semaine dernière, leur intérêt s’est relâché, ce qui s’est traduit par des prises de profits tandis que le raffermissement du dollar, le recul du pétrole et l’annonce d’une amélioration de l’état des cultures de maïs aux Etats-Unis participaient à la pression sur les cotations du marché à terme américain. Le marché est donc revenu à ses fondamentaux, notamment le marché physique français qui voit se profiler une belle récolte de céréales à paille. Le ministère de l’Agriculture s’est risqué à une première estimation de récolte d’orge d’hiver qui fait apparaître une baisse des rendements de 3 qx/ha par rapport à 2008.

L’appel d’offres algérien pour la France ?

Si l’on applique la même analyse de prévision de rendement au blé, et compte tenu de la baisse de la sole blé de 3 %, la production de blé devrait être assez nettement inférieure aux 37 Mt engrangées l’an dernier. Mais la campagne démarrera avec un stock de report « officiel » de 3,24 Mt, contre 2,68 l’an dernier, sans oublier un stock en ferme indéterminable mais généralement jugé copieux.

La pression de la perspective des premières entrées de récolte s’accentue d’ores et déjà. Les prix de l’ancienne récolte (dont une part sans doute importante sera reportée sur la nouvelle) et de la prochaine récolte, sans le soutien des intervenants financiers, ont abandonné 8 € depuis jeudi dernier (voir les cours du jour dans la colonne ci-contre). L’appel d’offres algérien de 150 000 tonnes, bien que d’origine non officiellement identifiée est de plus en plus probablement attribuable à la France qui aura décidément effectué un parcours d’exportation exceptionnel.

Le maïs, dont les cours résistaient mieux que ceux du blé la semaine dernière à la tendance baissière, a nettement décroché sur le marché à terme européen comme sur le marché de gré à gré. On relève un sensible ralentissement de l’activité commerciale, sous l’influence du marché américain. De même, l’orge poursuit sa baisse et ne peut plus s’adosser maintenant sur l’intervention et passe nettement sous la barre du prix d’intervention, à 90 € départ Eure-et-Loir en vieille récolte, le rendu Rouen s’affichant en nouvelle récolte, à 112 € .

La campagne de blé dur s’achève sur un stock de report insignifiant et sans affaires notables. La nouvelle ne s’est pas encore engagée en attendant que se précise la qualité de la récolte ; les premières valeurs annoncées sont nominales, à 240/250 € pour des blés de qualité semoulière, rendu Port La nouvelle.

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