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« Christine Lagarde, une chance à saisir pour l’agriculture »

Jérôme Bédier, président de la fédération des entreprises du commerce et de la distribution, voit dans la nomination de Christine Lagarde le moyen de repositionner l'agriculture sous l'angle économique.

LM : Comment observez-vous la composition du gouvernement et les premiers pas de Christine Lagarde à l'Agriculture ?

Jérôme Bédier : C'est intéressant d'avoir un ministre de l'Agriculture qui a une approche économique des sujets, doublée d'une expérience complémentaire au Commerce extérieur. L'enjeu n°1 pour le monde agricole et les filières dont nous faisons partie est d'avoir une vision économique du secteur. On aimerait voir l'agriculture se débarasser des prises de positions politiques et se considérer elle-même sur le plan européen comme un grand secteur compétitif dans l'agenda de Lisbonne. Et pas seulement comme un secteur de transfert de ressources. A ce propos, la loi d'orientation agricole nous a beaucoup déçus malgré un bon début avec le groupe Sylvestre. La présence de Christine Lagarde rue de Varenne donne une vraie opportunité de repositionner le sujet sur l'angle économique. Pour beaucoup de filières, le marché va vite, les stratégies marketing sont de plus en plus fines. Certaines connaissent une baisse de consommation en volume (viande, fruits et légumes frais). Les acteurs français doivent pouvoir agir et travailler leurs produits sans être prisonniers d'un mode de pensée. Les choses s'ouvrent sur le vin.

LM : Pour l'instant il n'y a pas de ministère ni même de secrétariat d'Etat dédié au Commerce dans le gouvernement Fillon. En souhaitez-vous un ?

J.B. : Non ! C'est fini l'époque de la IIIe république avec un ministère par corporation. Le gouvernement a une approche plus horizontale qui existe dans beaucoup de pays comme l'Allemagne. La modification des structures actuelles (dont l'agriculture fait exception) est un bon système.

LM : D'ici fin 2007, un bilan de la réforme Dutreil doit être fait. Souhaitez-vous voir la loi évoluer ?

J.B. : Oui, nous sommes actuellement dans une position intermédiaire, la loi doit évoluer vers une plus grande simplicité. Le système de contractualisation est très compliqué et la pénalisation contre-productive.

Il peut y avoir des actions civiles mais en aucun cas au pénal. Je pense aussi que nous devons aller vers le triple net (ndlr : pour le seuil de la SRP), reste à définir les modalités concrètes.

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