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Dépistage des ovins : le coup de gueule de la FNICGV
Le 15 mars, le cabinet du ministère de l’Agriculture donnait pour instruction aux professionnels de la viande et aux DSV d’engager un dépistage systématique de la tremblante chez les ovins de réforme, âgés de plus de 18 mois (lire LM du 22/3). « Un mois après, seuls les plus petits abattoirs (80) appliquent la mesure », constate la FNICGV dans une note adressée à ses adhérents. « Dans les autres abattoirs (90 % des abattages), rien n’est en place et ne pourra l’être avant plusieurs semaines ». Et pour cause : « les DSV n’ont procédé à aucune embauche faute de moyens et ne pourront de toute évidence trouver en 15 jours un nombre aussi important de personnels qualifiés ». « Pour contourner l’obstacle, déplore la Fédération, le gouvernement veut imposer aux abattoirs la réalisation de ce travail. Même dans cette configuration, le délai du 15 mai ne pourrait être tenu ». Au-delà de l’aspect pratique et du financement qui n’est pas assuré aujourd’hui, c’est la procédure utilisée par la France qui choque la FNICGV. Selon elle, le gouvernement aurait dû consulter l’Afssa avant d’imposer une mesure radicale qui n’est pas appliquée dans les autres pays européens. Plus modérée, la Commission va en effet proposer aux Etats-membres une simple augmentation du nombre d’ovins de réforme à tester. Le comble, c’est que la France devrait voter sans réserve en faveur de cette résolution européenne dont elle conteste le bien-fondé, estime la FNICGV.
La grippe fait fumer les cerveaux
Un épais dossier aux allures de mémoire en sociologie intitulé « Pandémie, Pandémite, Pandémythe » (sic) dissèque la crise de la grippe aviaire. Ses commanditaires, le Comité régional interprofessionnel avicole du Centre et l'Interprofession porcine régionale, veulent tout comprendre pour mieux prévenir une prochaine crise, mais ils versent un peu dans l'intellectualisme : « Nous-nous sommes défiés de nos a priori, si prompts à pervertir nos analyses jusqu'à les transformer en interprétations hâtives, hasardeuses voire fallacieuses », écrivent leurs présidents dans un communiqué de presse coulant comme un nez grippé, pour présenter une étude « en approche qualitative et en objectivation quantitative » de la psychose qui a saisi la société civile. Mais la richesse du témoignage compense le manque de synthèse.
Paris envahi par les vaches
La capitale s’apprête à voir transhumer une centaine de vaches un peu particulières du 25 avril au 16 juin, pour le compte de l’opération Vach’Art. Cinq de ces vaches grandeur nature en résine ont été parrainées par le Cidil, la branche communication de l’interprofession laitière. Réalisées par 5 artistes différents, elles racontent chacune une histoire (la vache et le chérubin, miss football, l’histoire au fil du lait, la vache triporteur et enfin le lait, les Peul, l’Afrique). Cette dernière aura même droit à son café géographie au café de Flore, haut lieu du quartier de Saint Germain des près. Après l’exposition dans Paris, toutes les vaches seront regroupées sur le parvis de la Défense pour le « plus grand pâturage de France », avant d’être mise aux enchères au bénéfice d’associations humanitaires.
Renseignements sur www.cidilait.com