Chicago : l’Égypte fait chuter les cours du blé
Les cours du blé ont chuté hier à Chicago, plombés par un dollar fort et surtout par l'annonce de l’Égypte d'un durcissement des critères sanitaires à l'importation de la céréale. Ce marché crucial pour les pays exportateurs de blé, a décidé d'imposer un taux d'ergot de 0 % pour les chargements qui lui parviennent, revenant ainsi à leur norme précédente (abandonnée début août) et qu'ils ne toléreraient aucune trace de ce champignon alors que la norme internationale est de 0,05 %. Alors que l'on craint une surabondance de l'offre, les cours se sont par conséquent retrouvés sous pression, une partie du blé initialement destiné à l'Égypte allant affluer vers d'autres marchés. Début 2016, une décision similaire avait déjà semé le trouble, plusieurs cargos étrangers —dont un français— ayant été refusés pour dépassement du taux autorisé.
Concernant le maïs et le soja, leurs cours se sont effrités, au moment où les investisseurs comprennent qu’il n'y a plus de risques météorologiques pour la moisson de cette année. Pour le soja, la baisse a été limitée par l'annonce d'une importante vente à l'export dans la nuit de dimanche à lundi par un acheteur inconnu. Pour le maïs comme pour l'oléagineux, le marché reste dominé par les interprétations divergentes des prévisions de récoltes que ce soit celles du ministère américain de l'Agriculture ou celles de l'organisation privée de ProFramer. S’il est certain que la récolte sera record, la question est de savoir à quel point, juge-t-on sur le marché.
Le maïs pour livraison en décembre s'échangeait lundi à 3,2075 $ contre 3,25 $ vendredi. Le blé pour décembre a chuté de 10,5 cents à valait 3,97 $. Le soja pour novembre a, pour sa part, cédé 3 cents pour s’installer à 9,6425 $.