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Chicago : le marché déçu des prévisions en céréales

L’USDA a relevé ses estimations de production et de stocks de blé en fin de campagne, mais certains mettent en doute ses projections, estimant qu'elles prennent mal en compte les fortes pluies des dernières semaines. Les prévisions officielles tablent sur une augmentation de la production à la fois aux Etats-Unis, dans l'Union européenne, et en Russie et Ukraine. L'offre mondiale de blé pour la campagne 2015/2016 devrait atteindre 719 millions de tonnes (Mt), en hausse de plus de 2 Mt par rapport aux estimations précédentes. La Russie et l'Ukraine devraient produire respectivement 1,5 et 1 Mt de blé de plus qu'initialement prévu, grâce aux pluies du printemps, bénéfiques pour les cultures après la sécheresse de l'automne. Les prévisions sont aussi revues en légère hausse pour l'Union européenne, grâce à de bonnes conditions de culture au Royaume-Uni et en France. En revanche, les productions de l'Argentine, de l'Algérie et de la Tunisie sont revues en baisse. Mais elles ne prennent pas en compte l'impact du phénomène El Nino qui doit toucher la production asiatique et australienne.
Pour le maïs, l'USDA abaisse légèrement sa prévision de production mondiale du mois dernier, à 989 Mt. La production devrait reculer en Zambie, au Népal au Zimbabwe et dans l'Union européenne, une baisse compensée par une récolte en hausse en Russie, où les surfaces et les rendements seront plus importants. Les estimations de récolte aux États-Unis, de loin le premier producteur mondial, restent stables à 346 Mt, 4% en dessous du record mondial de l'an dernier. Les prévisions de stocks ont été un peu relevées. Les cours sont retombés après leur récente hausse.
Le soja a mieux résisté, bénéficiant d'une légère révision à la baisse des estimations de stocks en fin de campagne. Mais le scepticisme général entourant ces chiffres ne devrait pas leur permettre de longtemps dominer les échanges. Les investissements vont de nouveau dépendre des es prévisions météo et du niveau du dollar, du moins en attendant un rapport prévu le 30 juin sur les surfaces plantées, qui sera plus concret et significatif que celui sur les intentions de semis paru en mars.

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