Chicago : le blé souffre de la qualité des cultures
Paru mardi soir, le premier rapport hebdomadaire de l’USDA sur l'état des cultures a fait état de pousses qui sont à 59 % en bon ou excellent état. Cette note très solide est la meilleure obtenue par le blé d'hiver à cette période de l'année depuis 6 ans. Un résultat qui a surpris les spécialistes et tiré les cours vers le bas, les récentes craintes liées à un manque relatif d'humidité s'étant apaisées. Des facteurs plus techniques expliquent également ce recul. Après l'annonce la semaine dernière d'une baisse des attentes sur l'étendue des surfaces cultivées en blé cette année, le marché avait toutes les raisons de s'attendre à ce que les prix dépassent un seuil de résistance à la hausse, mais ils ne l'ont pas fait et le soufflet est retombé. En maïs, les inondations dans le Sud et le temps froid retardaient les semis, ce qui était favorable aux cours. A cause de ces retards, certains agriculteurs pourraient préférer semer du soja à la place du maïs, surtout au regard du niveau déprimé des cours. Quoi qu'il en soit l’offre de maïs devrait être plus large que la demande, ce qui va limiter la hausse des prix, sauf importantes intempéries cet été. Le soja bénéficiait d'un rebond technique plutôt que d'être pénalisé par ces substitutions.
Le maïs livraison en mai a fini la séance à 3,58 $ contre 3,5675 $ mardi. Le blé pour mai a cédé 11 cents pour s’installer à 4,63 $. Le soja pour mai a terminé à 9,08 $ (+3,25 cents).