Chicago : la grippe aviaire pèse sur les cours
L'épizootie de grippe aviaire frappant le nord des Etats-Unis et des conditions météo favorables ont pesé mercredi sur les cours du maïs, du soja et du blé sur le marché de Chicago. Selon le ministère américain de l'Agriculture, près de 8 millions de têtes de volailles, poulets et dindes, pourraient être touchées par le virus H5N2, dont la mortalité est de 90%. Les autorités invitent les exploitations touchées à abattre toutes leurs têtes de volaille dans l'espoir d'éviter la propagation d'une maladie actuellement centrée sur le nord des Etats-Unis : Wisconsin, Minnesota, Iowa, Dakota du Nord et Dakota du Sud, une région qui pourrait abriter environ 20 à 25% des élevages de volailles. Vu que le dollar fort rend déjà les cultures américaines peu compétitives à l'exportation, tout facteur pouvant également peser sur les ventes dans le pays est ressenti négativement. Or les dindes et poulets se nourrissent beaucoup de maïs et de tourteaux de soja. Sur le fond cependant, le marché a probablement surestimé l'impact de la grippe aviaire sur la demande, et les prix pourraient se stabiliser dans les jours qui viennent. Les élevages avaient un rythme de renouvellement de seulement 60 jours, si bien que les effectifs peuvent remonter rapidement. Le blé, qui ne fait pas partie de l'alimentation de ces volatiles, avait échappé mardi aux conséquences de la grippe aviaire, mais mercredi il ployait sous le poids de bonnes conditions météorologiques. Même si les conditions de culture sont moins bonnes que prévu, elles restent assez satisfaisantes : le temps est plus favorable dans les grandes plaines du Midwest, tandis que le sud du pays, longtemps détrempé, retrouve un temps plus sec.