Cheval : « l’hippophagie » montrée du doigt
«Le Salon du Cheval n'est pas un lieu pour développer un point de vue sur l'hippophagie ». Tel est l'argument des organisateurs pour justifier l'exclusion de la Fondation Brigitte Bardot. L'ancienne actrice avait réservé un stand, dans l'espoir de relayer sa campagne contre la consommation de viande chevaline. Le Salon, qui se tient jusqu’à dimanche à Paris, « ne doit pas être une tribune de revendications », a répondu le Centre national des expositions et concours agricoles (Ceneca), affirmant avoir demandé aux éleveurs de ne pas « mettre l'accent sur l'hippophagie ». Bardot s'est rattrapée samedi soir au journal de 20 heures sur France 2, en criant haut et fort que manger du cheval est « criminel ».
La Fondation Brigitte Bardot a mis en place du 19 novembre au 20 décembre un affichage sur les arrières de bus, dans le métro et dans les rues parisiennes et lilloises. Un site internet (www.jenemangepasdecheval.com) vient appuyer cette campagne contre l'hippophagie. Les organisateurs du Salon du cheval ont visiblement craint que celle-ci n'indispose des exposants.
Les éleveurs de la Fédération nationale du cheval (FNC) sont quant à eux bien présents à la manifestation. Ils ont même préparé des tracts répondant aux attaques contre la consommation de viande chevaline. Leur défense est de dire que le transport des chevaux doit répondre à des conditions strictes. Leur non-respect expose à des sanctions. L'abattage est réalisé dans le respect du bien-être animal. Par ailleurs, la trichinellose est absente depuis 1998. « Notre objectif n'est pas de convaincre les opposants à la viande de cheval, mais d'aider ceux qui aiment le produit à en trouver », déclare Timothé Masson, d'Interbev Equins.