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Chavegrand oriente sa stratégie vers les GMS

La fromagerie Creusoise Chavegrand (siège à Maison-Feyne) va investir cette année 245 000 euros dans une nouvelle unité de stockage après avoir dépensé en 2004 un demi-million sur une ligne d’emballage ultra-moderne. La stratégie de développement de cette entreprise familiale créée en 1952 et dirigée aujourd’hui par Jean-Claude Chavegrand s’oriente résolument vers la conquête de nouveaux marchés liés à la grande distribution. Célèbre sur les comptoirs pour son « Petit Grignoteur » fromage pasteurisé au lait de vache décoré d’un écureuil, lancé en 1967, l’entreprise commercialise également d’autres produits sous différentes étiquettes. Le camembert en est le leader incontesté (15 millions d’unités) suivi par le coulommiers (7 millions) avec au total une fabrication annuelle de 25,3 millions de pièces de 250 à 350 g.

Pour arriver à ce résultat, Chavegrand collecte 35 millions de litres de lait - après avoir repris en 2003 une partie de la collecte de la laiterie voisine de Busseau - à travers la Creuse, l’Allier, l’Indre, la Haute-Vienne et la Charente. Employant 49 salariés, elle réalise 25 millions d’euros de CA, et se tourne vers les pâtes molles de plus en plus prisées par les consommateurs. Des fromages plus doux ayant une durée de vie de deux mois, que l’on retrouve sous de multiples appellations dans de nombreuses gondoles. Ce qui ne l’empêche pas de tenir compte des différents goûts d’une clientèle évolutive, et de produire des spécialités plus rustiques. L’an dernier, elle a racheté la marque « Le Vieux Porche » afin de proposer un camembert « typé », et « L’Angevine » issue d’un groupe laitier en restructuration.

Chavegrand, qui s’appuie toujours pour sa notoriété sur son écureuil et ses « grignoteurs », souhaite avec ces derniers développements s’imposer sur le secteur des marques de distributeurs et des produits premiers prix. Au-delà de son activité purement laitière, la marque Creusoise se veut également prestataire de services pour le stockage de marchandises en froid négatif. Ses 800 000 m3 d’entrepôts peuvent abriter plus de 3 000 tonnes de viandes, fruits légumes, confiés en transit, venant de différentes sources, entre coopératives et entreprises de transformation.

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