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Charles Frères renforce sa position au Maroc

L’entreprise est un acteur de poids sur le marché des boyaux naturels et artificiels pour la salaisonnerie.

La société Charles Frères (42) a choisi le pays du soleil couchant pour poursuivre sa croissance. Déjà présente sur le sol marocain depuis près de 8 ans, par l’intermédiaire d’une unité de production en sous-traitance implantée à Fès, elle s’apprête à créer une nouvelle entité avec son partenaire local. Il s’agira d’une entreprise de droit marocain dont Charles Frères détiendra 75 % des parts. « L’objectif est de sécuriser notre implantation dans ce pays tout en réduisant notre relation de dépendance avec notre sous-traitant sur place », indique Guy Delpuech, directeur général.

Concrètement, cette société bis élira domicile dans un bâtiment de 2000 m2 situé à côté de la première usine de 3500 m2. Au total, 400 000 euros seront investis dans l’aménagement de la nouvelle unité de production afin de rénover et d’équiper l’ensemble du bâti (électricité, zone de stockage, chaîne du froid…). L’encadrement de cette nouvelle entité, dont la création est prévue pour début 2006, sera marocain. Seul le responsable d’usine sera français.

Différents arguments ont convaincu Charles Frères de miser sur le Maroc : sa proximité, sa dimension francophone, le coût réduit de sa main d’œuvre, sa législation proche de la nôtre. « Nous avions un atelier en Chine et en Roumanie, mais nous les avons fermés car la distance était difficile à gérer et nous perdions en réactivité vis-à-vis de nos clients », souligne Guy Delpuech.

Doubler la production de boyaux de mouton

Charles Frères joue donc la carte de l’efficacité en consolidant son implantation dans le Maghreb.

En outre, elle ambitionne de doubler sa production de boyaux de mouton dans les 3 à 5 ans, segment de marché auquel l’activité marocaine est consacrée. « Aujourd’hui, le mouton ne représente que 20 % de notre CA, et nous souhaiterions porter cette proportion aux alentours de 40 %, car il s’agit d’un segment porteur étant donné la fabrication massive en France de chipolatas, merguez, saucisses de Francfort ou de Strasbourg… ». Charles Frères, qui compte aujourd’hui plus de 200 employés, répartis dans sept unités sur l’ensemble de l’hexagone, réalise un CA annuel de 37 millions d’euros.

Rédaction Réussir

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