Charcuterie : La Bresse s'est installée chez La Toque de France

> Les nouveaux locaux ont nécessité un investissement de 7 millions d'euros, dont 2 millions pour le matériel.
Expédier d'un site unique situé à Servas, au sud de Bourg-en-Bresse, des charcuteries de terroir et des produits traiteurs frais ; tel est l'intérêt d'avoir réinstallé l'outil de production de La Bresse, anciennement situé à Mézériat, plus au nord, sur le site de l'ancien Comptoir de l'Ain (marque la Toque de France) intégré à la société en 2010. Le déménagement s'est fait il y a cinq mois. Passer de locaux vétustes aux nouveaux a coûté 7 millions d'euros, dont 5 millions pour les nouveaux locaux et 2 millions pour le matériel. Président-directeur général de La Bresse depuis 2008, Yves Serfaty est reconnaissant à la mission économique de l'Ain. Cet organisme commun au conseil général et à la CCI facilite l'installation des entreprises sur le territoire. « On m'a mis en relation avec les bons interlocuteurs. On m'a aidé à boucler le tour de table financier alors que l'affaire de la viande de cheval avait rendu les banquiers méfiants », témoignait-il lors d'une récente soirée de promotion du département à Paris.
Développement de charcuteries MDDLa Bresse produit 5500 tonnes de charcuteries sur deux sites : 3 000 tonnes de charcuteries traditionnelles entières et tranchées à Servas (jambons cuits, terrines, fromages de tête, civiers bressans, etc.) et 2500 tonnes de boudins à Loyettes (dont les boudins Le Père Benoît et 35 % de MDD), dans le sud de l'Ain, dans l'ancienne société Sibert et Fils. La société réalise environ 24 millions d'euros de chiffre d'affaires et emploie près de 180 personnes (équivalents temps pleins).
5 millions ont été “investis dans les locaux
” À Servas, la production de plats cuisinés surgelés La Toque de France avait été arrêtée pour les travaux. Elle reprend, mais avec des produits traiteurs frais qui intègrent des charcuteries maison. Les charcuteries MDD vont se développer aussi, alors qu'il s'en produisait très peu dans l'ancienne usine. « Il nous faut être en capacité d'offrir une gamme suffisamment large pour pouvoir être intégré comme opérateur intéressant », explique Yves Serfaty, qui vient du monde de la distribution.