Charcuterie : la balance commerciale plonge dans le rouge
Pour la première fois en 2005, la balance commerciale des salaisons et charcuteries a plongé dans le rouge, accusant un déficit de 119 M EUR. Pendant que les exportations reculaient de 5 %, 94 672 t, les importations augmentaient de 4 %, à 98 607 t. La Fédération des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (Fict) a présenté hier quelques pistes pour relancer l'export. L'une d'elles consiste à réaliser des études d'opportunités par marché, avec l'aide d'UbiFrance. Des pays comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Russie, le Japon et la Corée sont visés. Le secteur veut renforcer ses actions de relations publiques et commerciales dans le cadre de l'interprofession. Cela comprend la participation à des salons et à des séminaires. Une autre piste est de tirer profit des programmes gouvernementaux. « Nous sommes en retard par rapport aux Italiens ou aux Espagnols, qui mènent des actions collectives depuis plusieurs années», a déclaré Robert Volut, président de la Fict. Une première campagne interprofessionnelle a été menée en 2005 et doit être reconduite cette année. Dans le même temps, les demandes d'homologation d'IGP se multiplient, avec une vingtaine de dossiers en cours. Un organisme de recherche et développement, dénommé Aprivis, a été créé à l'automne dernier. Le secteur a enregistré en 2005 une hausse des volumes de production de 1,6 % en charcuteries salaisons et de 1,8 % en produits traiteurs. Mais, sa rentabilité est en baisse. Le résultat net en charcuterie est de 1,1 % du CA (contre 1,5 % en 2004). Les investissements sont au plus bas, à 2,4 % du CA.