Céréo : un encouragement au développement du trafic fluvial
Le 8 mars, François Bordry, président de VNF (Voies navigables de France), Rémi Haquin, président du Conseil de direction plénier de l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC), Bruno Hot, directeur général de l’ONIGC et François Gauthey, directeur général de VNF ont présenté les lauréats du deuxième appel à projets baptisé « Céréo 2006 ». Céréo a pour objectif d’encourager les investissements de nature à améliorer les infrastructures d’accès à la voie d’eau et à faciliter le transbordement et la manutention des grains (céréales, oléagineux et protéagineux). Après le succès remporté par l’édition 2005, l’ONIGC (ex ONIC) et VNT avaient décidé de la renouveler.
Pour 2006, 12 nouveaux dossiers ont été retenus en fonction de critères quantitatifs (trafic fluvial supplémentaire généré par l’investissement, augmentation de la part de marché de la voie d’eau…) et qualitatifs (amélioration des cadences de chargement/déchargement, innovations techniques, avantages pour l’environnement...). Bénéficiant d’une subvention pouvant aller jusqu’à 40 % du montant des travaux éligibles, les projets retenus devraient générer un trafic fluvial annuel supplémentaire de plus de 80 millions de tonnes kilomètres/an (+ 5 % par rapport à 2005).
Parmi les principaux projets, figurent :
- La création d’un nouveau silo raccordé à la voie d’eau à Prouvy (Nord) par le groupe Carré.
- L’extension du silo de Metz (Moselle) par le groupe Soufflet Agriculture.
- L’amélioration des silos de Haulchin (Nord) et d’Aire sur la Lys (Pas de Calais) par la coopérative UNEAL, avec une augmentation du rythme de chargement.
- La rénovation du silo de Portes les Valence (Drôme) par la société Coopérative Dromoise de Céréales.
Doubler le trafic d’ici 2010
Le transport fluvial des céréales ne représente aujourd’hui que 10 % du trafic céréalier contre 70 % pour le transport routier, cher, polluant, peu adapté au transport de masse, gros consommateur d’énergie, et 20 % pour le ferroviaire qui ne progresse pratiquement pas malgré les longues négociations menées entre l’ONIC et la SNCF. Le transport fluvial constitue un moyen d’acheminement des céréales et des oléo protéagineux économique, non polluant, bien réparti. L’acheminement par voies d’eau des produits agroalimentaires a progressé de 36 % en 10 ans, représentant 12 Mt en 2006, dont 86 % constitués par des céréales et le colza. Le contrat de progrès signé en 2002 entre VNF et l’ONIC prévoit de doubler le trafic céréalier par voie d’eau d’ici à 2010. Le transport fluvial présente en effet des avantages considérables par rapport aux deux autres dont le moindre n’est pas le coût. En 10 ans, le prix des céréales a baissé de moitié et leur transport peut en représenter jusqu’à 15 %. Le réduire constitue donc un facteur essentiel de compétitivité pour les céréales françaises