Céréales : un sursaut d’activité inattendu
Alors qu’en année « normale » le marché, à cinq jours de la fête de Noël est clairement entré dans la Trêve des confiseurs, en cette fin de semaine, on assiste à un sursaut d’activité inhabituel pour cette période de l’année. C’est particulièrement notable sur le marché physique pour le blé, avec des achats des O.S à prix fermes, de même que pour l’orge. Le maïs et le colza étaient un peu moins concernés par cette reprise des transactions. L’ajustement des primes permet d’atténuer l’extrême volatilité des marchés à terme, entretenue par la position ambiguë des autorités russes qui dénoncent par des mesures détournées, en accentuant les contrôles sanitaires et qualitatifs, les promesses de ne pas réduire les exportations de blé.
Euronext a donc clôturé hier en hausse de 1,50 e sur la veille pour le contrat blé janvier. Celui-ci retrouve donc ses plus hauts niveaux depuis le début de campagne, après une séance agitée, qui a connu des pics de fluctuations jusqu’à 10 euros. Dans le même temps, le physique, sans échapper totalement à la tendance haussière s’est contenté d’une progression de l’ordre de 1 e, à 192 e rendu Rouen en blé meunier, avec une prime négative de -17/-18 e pour le fourrager. L’orge fourragère s’affiche en hausse à 175 e rendu Rouen et pourrait retrouver de l’intérêt sur le marché intérieur si son prix continue de se resserrer par rapport à celui du blé fourrager. Le prix physique du maïs n’a pas réagi à la fermeté d’Euronext, ce qui n’est pas le cas du colza coté à 345 e rendu Rouen. On note un regain d’intérêt pour le pois fourrager à 229 e vendeur.