Céréales : un rebond opportuniste
Le marché reste sous influence monétaire et météorologique. Chicago a connu hier un net rebond des cours du blé en raison de la poursuite de la détente du dollar et de nouvelles décevantes sur l’état des cultures de blé d’hiver. S’ajoutaient aussi des raisons techniques (couvertures de positions shorts des fonds qui sont redevenus acheteurs). Euronext n’a que partiellement traduit la hausse de la place américaine, la remontée du taux de l’euro n’étant pas un facteur de compétitivité, et le crop rating européen ne présentant pas les mêmes risques d’inquiétude que de l’autre côté de l’Atlantique. La Commission européenne vient de revoir en hausse de 500 000 t, ses prévisions de production de blé dans l’U.E, à 141,6 Mt (148,2 Mt l’an dernier), mais a rectifié en baisse de 1,2 Mt le stock de report européen. En France, les pluies sont arrivées au bon moment. A la veille d’un nouveau pont, le marché du blé reste étroit avec des primes négatives portées à -6 € pour le blé rendu Rouen, où les chargements sont faibles depuis deux semaines ; il y a été chargé pour la période du 30 avril au 6 mai, 41 000 t de blé, soit 500 t de moins que d’orge à destination de la Chine. Une orge qui se redresse à 158 € rendu Rouen. Le maïs sur Euronext a suivi le rebond américain sans que le physique ait sensiblement évolué, à 141 € FOB Rhin.