Céréales : surfaces et déficit hydrique confirmés
Le Scees maintient à 4,90 millions d’hectares ses estimations des surfaces de blé tendre. Elles gagneraient 1,4 % sur 2004 et 3,7 % sur la moyenne 2000-2004. La sole de blé dur est également maintenue avec 413 000 ha. Le Scees n’a pas modifié non plus ses précédentes estimations de sole d’orge, à 1,6 M ha. En ce qui concerne le maïs grains, le ministère émet sa première estimation. Avec une sole estimée à 1,69 M ha, en retrait de 7 % par rapport à celle de 2004, elle serait également inférieure de 6 % à la moyenne quinquennale 2000-2004. Les baisses les plus marquées concerneraient en effet la Bretagne (-19 %), le Poitou-Charentes (-15 %) et les Pays de la Loire (-12 %), où les précipitations ont été particulièrement faibles cet hiver. Avec 1,4 M ha, les surfaces en maïs fourrage diminueraient de 4 % par rapport à celles récoltées pour l’ensilage en 2004. Elles seraient inférieures de 7 % à la moyenne quinquennale.
La sole de colza est de son côté confirmée à 1,17 Mha, +4 % par rapport à 2004. La première estimation concernant le tournesol fait apparaître une reprise après le repli enregistré en 2004. La surface, gagnerait 5 %, à 547 000 ha mais resterait inférieure à la moyenne quinquennale. La superficie consacrée aux pois est confirmée à 340 000 ha, et serait en retrait de 5 % sur 2004. En revanche, comme nous l’indiquions dans notre édition du 10 mai, avec 86 000 ha, la sole de féverole serait à nouveau en nette augmentation (+9 %) après deux années de hausse modérée. La sole de betteraves diminuerait pour la troisième année consécutive : avec moins de 380 000 ha, elle perdrait 2 % sur 2004. Le Scees confirme son estimation des superficies consacrées à la pomme de terre de conservation à 101 000 ha et celles des pommes de terre de féculerie à 28 000 ha.
À cette époque de l’année, les estimations de surfaces ne seront plus modifiées notablement. Les perspectives de récolte dépendent maintenant des conditions climatiques pour les rendements et pour la qualité. Pour le moment, le ministère constate que les conditions climatiques d’avril ont été favorables aux cultures en place, mais que les semis de cultures d’hiver sont en retard sur 2004 en raison de la période froide de mars. Par ailleurs, la faiblesse des précipitations pendant les mois d’hiver engendrera des difficultés d’irrigation des cultures d’été. En effet, les pluies survenues depuis mars n’auront pas réduit sensiblement le déséquilibre ressources / besoins des grands bassins hydrologiques, notamment dans les régions d’irrigation importante.