Céréales : stabilisation ou prise d’élan ?
Après une semaine d’extrême volatilité, le marché céréalier reprend son souffle, ce qui se traduit par une baisse des cours du blé sur Euronext, d’une dizaine d’euros en l’espace d’une semaine, à 187,75 € en clôture hier. Sur le marché physique, les mouvements ont été moins brutaux avec des pointes à 187 € rendu Rouen, pour retomber ce jour à 184 € et 170 € en fourrager ; les vendeurs sont toujours aussi peu empressés. Ce repli est-il la conséquence d’une prise en compte des fondamentaux lourds ou un élan avant que n’intervienne une nouvelle raison de hausse brutale, on pense notamment à la situation en Ukraine ? L’euro a, lui aussi, retrouvé une certaine stabilité autour de 1,13 $ et entre ce cours concurrentiel et le décrochage des prix, le blé européen demeure le plus compétitif au plan mondial.
La délivrance de certificats attestent de cette compétitivité (661 000 tonnes accordées cette semaine). Depuis le début de la campagne, 16,7 Mt ont été accordées dont 5,1 Mt pour la France, qui se situe à un niveau très proche de celui de l’an dernier (5,25 Mt), importante campagne d’export. L’orge maintient une solide activité en portuaire (44 400 tonnes embarquées à Rouen du 22 au 28 Janvier) et a peu souffert des soubresauts du blé ; on cote 175 € rendu Rouen.
En ce qui concerne le maïs, l’activité vers l’amidonnerie et très ralentie et les FAB sont absents. Les affaires se concentrent sur le portuaire façade Atlantique à 142 € rendu la Pallice. Le colza, à 340 €, a résisté à la baisse des huiles suscitée par l’ouverture du contrat d’incorporation U.S au biodiésel argentin, mais la pression reste sous-jacente.