Céréales : premières offres françaises à l'intervention, alerte !
Les premières offres de céréales françaises à l'intervention sont parvenues à l'Onic (office national interprofessionnel des céréales) et portent, à la date du 23 novembre sur 7220 t de blé tendre pour la « région » Onic d'Orléans et 5100 t d'orge pour la « région » Chalons en Champagne. Ces 12 320 t restent très limitées, comme le souligne Bruno Hot, directeur général de l'Onic, comparées aux 3,1 Mt présentées depuis le 1er novembre, date d'ouverture de l'intervention et jusqu'à la semaine dernière dans l'ensemble de l'Union ; les principaux offrants étant, l'Allemagne, la Hongrie, la Pologne et la Tchécoslovaquie. Mais malgré leur modicité, les premières offres françaises constituent, comme le souligne de directeur général de l'office des céréales,
« un premier signal d'alarme». « La Commission doit veiller, ajoute Bruno Hot, à ce que les volumes adjugés à l'exportation soient suffisants pour éviter des coûts de stockage bien plus pénalisants pour le budget européen que les restitutions aujourd'hui nécessaires pour exporter sur le marché mondial». Les derniers comités de gestion céréales se sont montrés beaucoup moins généreux, notamment celui de jeudi (voir analyse du marché des céréales en page 5) et, depuis 3 semaines, on est bien loin des 300 000 à 400 000 t hebdomadaires que souhaitait le Conseil central de l'Onic du 9 novembre. Il est vrai que pour le moment, l'exportation est plus une affaire de débouchés que de certificats, les transactions à l'international étant particulièrement étroites. A l'approche des fêtes de fin d'année, la traditionnelle Trêve des Confiseurs, n'est pas faite pour dynamiser le marché.