Céréales : Noriap recherche la valeur ajoutée
«La valeur ajoutée doit rester notre fil rouge », a expliqué Jacques de Villeneuve, président délégué de Noriap à l’occasion de la réunion d’information annuelle organisée à Amiens le 13 décembre dernier. « Le projet Noriap, ce n’est pas l’intermédiation mais bien la valeur ajoutée », a-t-il poursuivi en prenant l’exemple du canal-Seine-Nord Europe qui « fera faire un bond à la compétitivité économique et écologique des transports » lors de sa mise en service. « Cette préservation et cette captation de la valeur ajoutée s’obtiendront à la fois par une gestion rigoureuse, une ambition commerciale affirmée, une recherche de débouchés et une véritable ouverture sur notre environnement », a renchéri de son côté Jean-François Gaffet, président du groupe céréalier picard.
C’est ainsi que Noriap est toujours à la recherche de nouvelles synergies et de complémentarités avec son environnement. Noriap a conclu des accords avec la coopérative Cap Seine pour une meilleure rationalisation de leurs collectes respectives, a signé des protocoles d’échanges de céréales avec Unéal pour l’approvisionnement de l’usine de bioéthanol de Lillebonne (76), et signé un accord de partenariat et de participations croisées avec Unéal pour « constituer un réseau dynamique de plus de 100 magasins verts dans la grande région Nord-Picardie-Normandie. »
Pour gagner cette valeur ajoutée, Noriap a également de multiples participations avec des opérateurs d’aval : que ce soit Malteurop (8 000 tonnes d’orge de printemps par an), Cristanol à Bazencourt pour 2009 (engagement à hauteur de 30 000 tonnes de céréales livrées), Syral pour l’amidonnerie ou alors Fidicoop pour la fourniture de colza produit sur 16 500 hectares. « Nous n’avons pas abouti pour l’instant avec notre partenaire industriel pour la valorisation de notre paille dans un réseau de chaleur », explique-t-on chez Noriap.
Même constat du côté du groupe Unéal où l’on apprend que ce dossier en négociation avec le groupe Roquette et quelques coopératives du nord-bassin parisien aurait achoppé sur le niveau du prix de vente de la paille proposé par les coopératives.
La productivité ne progresse guère
Du côté des résultats annuels, « les chiffres sont bons, même si la production a encore fléchi durant la campagne 2006/2007 », a souligné Jean-Louis Pépin, directeur général. Ce fléchissement s’observe depuis deux ans. La productivité n’augmente plus.
Implanté sur la Somme, l’Oise et la Seine-Maritime, le groupe Noriap a collecté 1 171 000 tonnes de céréales, dont 78,6% est le fait de la coopérative qui travaille avec 4 500 agriculteurs et emploie 250 salariés pour 239,3 Meuros de chiffre d’affaires. Le blé représente 70% d’une collecte qui baisse de 5,8% sur celle de 2005/2006. Le chiffre d’affaires du groupe Noriap, qui intègre l’ensemble des activités filiales (alimentation animale, jardineries, travaux agricoles et pommes de terre), s’élève à 347 millions d’euros (+10,3% sur 2005/2006). Le groupe Noriap dégage un résultat net de 3,4 millions d’euros en hausse de 43% sur l’année précédente (2,4Meuros).