Céréales : marchés attentistes, cours volatils
Tant que les dernières coupes ne seront pas réalisées en France et dans le nord de l’Union on ne peut connaître la qualité globale des blés que les producteurs européens seront en mesure de mettre sur le marché pour cette campagne. Ce qui est déjà acquis, c’est la part exceptionnellement élevée qu’occuperont les blés fourragers, dans l’Hexagone, mais aussi plus à l’Est, en Allemagne entre autres. L’offre sur ces qualités fourragères est large et trouve aujourd’hui l’essentiel de son débouché en portuaire, à destination de l’UE (Espagne, Angleterre, Irlande…) avec une « prime négative », de -27 à -29 € par rapport à Euronext ; Euronext dont le sous-jacent blé vient d’être précisé, après la Réunion du Conseil d’Administration de Senalia le 6 août, les critères d’entreposage des blés correspondant à une qualité standard de 76/15/4/2/2 avec un temps de chute de Hagberg de 220 et un taux moyen de protéines de 10,5. Senalia recevra des marchandises de qualité inférieure dans la mesure où elles disposeront d’un débouché contractualisé, sans toutefois que le temps de chute tombe en dessous de 170.
Sur le simple plan des marchés, la grande question reste les débouchés à l’export pour des marchandises fortement handicapées sur le plan qualitatif. Les opérateurs, comme les producteurs demeurent attentistes et les prix continuent d’évoluer en dents de scie. Le blé standard rendu Rouen s’affichait ainsi à 180 €, sans vendeurs.