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Céréales : l’ONIGC s’inquiète du retard de l'export

L'Office constate le manque de compétitivité du blé français à l'export. Mais la baisse des disponibilités américaines et la taxe appliquée à la Russie laissent une fenêtre de tir d'un mois et demi aux exportateurs.

Le conseil de l’ONIGC réuni mercredi a présenté une nouvelle estimation des emblavements en céréales d’hiver la portant à 4,97 millions d’hectares pour le blé tendre, rejoignant pratiquement le niveau record de 1984 (4,98 M ha). La surface semée en orge d’hiver progresserait de 3,5 % pour 1,23 M ha. Cette estimation se situe dans la tendance mondiale d’augmentation des semis de blé (+4 % par exemple aux États-Unis, +6 % en Allemagne). La surface de blé dur reculerait de 1,8 %, à 448 000 hectares, sauf dans les régions méditerranéennes. En dehors des céréales, l’ONIGC annonce une baisse des surfaces de 6,4 % pour le colza avec 1,5 M ha. L’ONIGC a révisé ses bilans de décembre augmentant les estimations d’utilisation de blé tendre pour l’alimentation animale de 100 000 t. En revanche, le conseil, tenant compte du retard pris par les exportations de blé, a abaissé ses projections d’exportation de blé de 125 000 t vers l’UE et de 100 000 à destination des pays tiers, le total des sorties étant ramené à 12,3 Mt soit 12 % de moins qu’en 2006/2007.

Maïs : +42 % dans l’alimentation animale

L’ONIGC a constaté le manque de compétitivité du blé français à l’exportation en raison d’un prix trop élevé par rapport aux origines américaines et Mer Noire, aggravé par le handicap du rapport euro/dollar. Le délai est court, de l’ordre d’un mois et demi, pour profiter de la baisse des disponibilités américaines et de la position moins concurrentielle de la Russie, frappée par la taxe à l’export et avant l’arrivée de la récolte argentine et du retour de l’Ukraine. La prévision de stock de report a été augmentée de 230 000 t à 2 238 000 t.

Les estimations d’utilisation d’orge par les fabricants d’aliments du bétail ont été maintenues à 1,1 Mt et les exportations vers les pays tiers augmentées de 100 000 t à 1,3 Mt. Là encore, le retour de l’Ukraine sur le marché pourrait freiner le bon courant d’exportation enregistré jusqu’alors. Néanmoins, le conseil a maintenu son estimation de ventes à l’UE et augmenté de 100 000 t celles des exportations vers les pays tiers. L’ONIGC a confirmé la grosse récolte de maïs avec 14,34 Mt, les incorporations dans l’alimentation animale étant maintenues à 3,7 Mt (42 % de plus que la dernière campagne) et les ventes à l’UE augmentées de 235 000 t à 5,12 M t ; le stock de report atteindrait 2,9 M t.

Les importations de maïs dans l’UE ont établi un record depuis le début de la campagne avec 8,2 Mt. Pour la France, l’office a relevé de 200 000 t ses prévisions d’importation de maïs pour l’ensemble de la campagne, à 700 000 t, 93 % de plus qu’en 2006/2007.

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