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Céréales : l’exportation européenne en chute

Après un bon démarrage en début de campagne, la concurrence américaine, russe et kazakh fait rage.

Depuis le début de la campagne, les certificats d’exportation de blé dans l’UE ont porté sur 2 Mt (dont 1,4 Mt pour la France), contre 4,3 Mt pour la période correspondante de 2006-2007. Les prix trop élevés des blés européens et le décalage monétaire entre l’euro et le dollar sont les principales causes de cette dégradation. Néanmoins, les importations de blé sont restées limitées, celles de blé de basse et moyenne qualité sont nettement inférieures à l’an dernier, ce qui permet de compenser la forte hausse des blés de haute qualité. En revanche, les exportations d’orge sont très dynamiques en raison de la très forte demande des grands pays importateurs (Maroc, Arabie Saoudite, Jordanie…), alors que l’Ukraine n’est pas à la vente. Les demandes de certificats d’exportation d’orge dans l’UE atteignent 1,8 Mt contre 0,6 Mt l’an dernier. Mais la grosse (et mauvaise) surprise vient du maïs dont près de 4 Mt ont d’ores et déjà été importées, contre 1,2 il y a un an.

Le Conseil céréales de l’ONIGC réuni mercredi qualifie ce niveau d’importation d'«historique ». Il s’agit de maïs brésilien de la filière non OGM qui a été contracté à destination du sud comme du nord de l’UE, mais aussi en France où l’ONIGC prévoit des entrées de 700 000 t contre 350 000 tonnes pour la campagne 2006-2007. Là encore, les prix européens très élevés ont fait se reporter la demande vers l’importation. On y ajoutera 1,1 Mt de sorgho dont les entrées sont généralement confidentielles.

Vers un retournement ?

Mais la tendance est peut-être en train de se retourner. Le Conseil céréales de l’ONIGC réuni mercredi a constaté un regain de compétitivité pour les blés français sur le marché international, perspective entérinée par un relèvement des estimations d’exportation vers les pays tiers de 200 000 tonnes à

4,7 Mt. Si les cours mondiaux du blé ont nettement fléchi en décembre, les prix français l’ont fait beaucoup plus nettement, de l’ordre de 40 euros. En dépit de la très grande fermeté de l’euro, les blés français sont également plus compétitifs que les blés américains sur les marchés méditerranéens en raison des coûts de fret. Les blés russes, en revanche, restent compétitifs, mais l’instauration d’une taxe de 10 % à l’exportation en Russie, à partir du 12 novembre, va limer cet avantage. Les résultats des appels d’offres marocain et égyptien diront si l’optimisme de l’office est en train de se concrétiser.

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