Céréales : les financiers reprennent la main
Les marchés restent soumis à des facteurs d’influence divers qui entretiennent la volatilité : la tension accrue en Ukraine à l’approche du référendum en Crimée et les interrogations qui se posent sur les capacités de semis de printemps dans la région, la sécheresse qui s’installe aux Etats-Unis et dans l’Europe de l’Est, les annulations de contrats d’achats de soja US par la Chine (600 000 t) et la crainte d’une dégradation de la croissance dans ce pays, la concurrence retrouvée des blés russes, dont les achats intérieurs d’intervention ont déçu, la hausse de l’euro qui pénalise les exportations européenne. La crise en Ukraine n’a pas ralenti les exportations ukrainiennes et russes (le dernier appel d’offres marocain pour 400 000 t de blé aurait été couvert en grande partie en origine mer Noire) dans le climat politique indécis. Tous ces éléments favorables à la spéculation font que le marché échappe aux opérateurs au profit des financiers et que les fluctuations rapides ont un caractère artificiel par rapport au marché physique globalement calme, avec une petite activité au coup par coup en portuaire pour le blé, nulle sur l’intérieur et des primes en baisse. Les affaires en orge sont au point mort. Un courant par camion persiste en maïs (170 départ E et L) mais s’est ralenti. Les primes en colza sont tombées à 0.