Céréales : le rapport USDA sans répercussion immédiate
Le rapport de l’USDA publié vendredi n’a pas bouleversé les données profondes de la conjoncture, ni provoqué, de ce fait, l’orientation du marché céréalier. Pour le blé tendre, si la production mondiale est revue en hausse de 1,3 Mt, la prévision de consommation est augmentée de 2 Mt à 618 Mt, ce qui se solde par une baisse du stock de 1 Mt à 120,8 Mt. Les ajustements opérés par l’USDA pour le maïs sont plus importants puisque le ministère de l’Agriculture américain a augmenté son estimation de production de plus de 5 Mt à 692,4 Mt et le stock de report est révisé à 87,9 Mt, soit une hausse de 1,5 Mt ; les prévisions pour les Etats-Unis sont pratiquement inchangées. Chicago et Euronext n’ont pas donné de signes de fébrilité à la suite de ces nouvelles estimations, sinon une pointe de fermeté ; quant aux cours français du blé sur le marché physique, il s’est stabilisé sur les niveaux de fin de semaine dernière, à savoir 140 euros pour le blé standard, rendu Rouen. Le Conseil spécialisé céréales de l’ONIGC, qui se réunit mercredi, sera probablement amené à revoir en légère baisse ses estimations d’exportations de blé à destination des pays tiers, compte tenu de la cadence ralentie des sorties depuis le début de l’année. Mais cette baisse serait compensée par une augmentation des expéditions vers l’U.E. et des utilisations par les fabricants d’aliments du bétail. En outre, l’Office devrait être en mesure de confirmer les bonnes perspectives concernant les cultures de céréales d’hiver, le SCEES devant publier ses estimations incessamment (voir notre édition de demain).