Céréales : expectative baissière
Depuis quelques jours, mieux vaut avoir de l’or que du blé. Le premier, valeur refuge traditionnelle, monte pour retrouver les niveau d’il y a 18 mois, le second poursuit la baisse amorcée en début de semaine. L’épée de Damoclès du Brexit pèse de plus en plus lourd sur les marchés financiers à l’approche du référendum et les marchés des matières premières, en pâtissent. S’agissant plus particulièrement des céréales, le weather market ajoute à la pression sur les prix, avec l’amélioration des conditions de culture aux Etats-Unis. Ce qui n’est pas le cas en France où Céré’Obs note, pour la période du 6 au 13 juin, en « bonnes à très bonnes » les cultures de blé tendre à 75 % contre 79 % la semaine précédente, l’orge d’hiver à 73 % contre 76 % et le maïs à 73 %, versus 75 %. Malgré la baisse de l’euro, Euronet ne résiste pas à la pression alors que cette baisse favorise la compétitivité du blé européen, français en particulier. Les tirages de certificats d’exportation de blé tendre ont représenté, cette semaine, 869 000 t, le total, depuis le début de la campagne, se rapprochant maintenant de celui de l’an dernier, avec 30,7 Mt, dont 9,9 pour la France. La baisse des prix stimule la demande des pays importateurs. Sur le marché pysique, le blé cote 156 €, rendu Rouen, l’orge mouture 137 €, le maïs 170 € et le colza qui a fortement décroché avec le soja, le canola et le pétrole rétrograde à 365 €, FOB Moselle.