Céréales : Dunkerque croit en son avenir
Tout ce que le Nord de la Communauté européenne compte d’intervenants dans la collecte, le contrôle qualité, le transport, le stockage, la manutention, le courtage, les firmes phytosanitaires, les engrais ou la grande exportation était réuni à Dunkerque le 23 mars dernier pour la session décentralisée de la bourse de commerce de Paris. 450 personnes se sont ainsi rencontrées dans une journée qui associe une certaine convivialité aux aspects professionnels.
Le canal Seine-Nord va booster les affaires
En décentralisant une fois par an ses activités, la bourse de commerce de Paris met en exergue le dynamisme et la performance d’une région céréalière. Après Rouen, La Rochelle, c’était au tour de Dunkerque de recevoir la Bourse de Paris en 2007. Même si l’activité céréales du port de Dunkerque a souffert ces dernières années (en 2006, le port de Dunkerque a exporté quelque 817 000 tonnes de céréales, soit –32%), le Nord-Pas-de-Calais ne devrait pas manquer d’atouts dans l’avenir. La région s’appuiera toujours sur les installations céréalières portuaires (des silos d’une capacité de stockage de 500 000 tonnes et d’une excellente accessibilité nautique), mais devrait également bénéficier de nouveaux investissements.
Il y a bien sûr la construction du canal Seine-Nord (mise en service prévue en 2013-2015) ainsi que la montée en puissance des usines de production d’éthanol et d’amidon (Roquette, Tereos, …) qui devraient booster les affaires au nord de Paris sur le fluvial à destination du nord-européen mais aussi sur le port de Dunkerque. En 2006, les Ets Roquette n’ont-ils pas importé pour la première fois 100 000 tonnes de maïs en provenance d’un port hongrois via Dunkerque ? « En tout cas, pour être compétitif demain, il faudra être de plus en plus multidirectionnel ! », estime Beaudouin Delforge, en estimant que les collecteurs devront travailler de plus en plus avec Rouen, Dunkerque et aussi avec le Nord de l’Europe.