Céréales : du mouvement seulement sur les marchés à terme
Il est difficile d’analyser un marché quasi inexistant comme l’est actuellement celui des céréales, du moins sur le physique. Car le marché à terme européen, Euronext, après une interruption de quatre jours due aux fêtes de Noël, se devait de retrouver ses marques. Il s’est donc montré actif mercredi avec une orientation ferme jusqu’en milieu de journée dans le sillage de Chicago, puis se détendant par la suite, toujours à l’instar du CBOT (voir par ailleurs). Sur le marché physique, les affaires sont toujours aussi limitées par la « trêve des confiseurs » et les cours pratiquement nominaux mais relativement bien tenus puisque le blé standard rendu Rouen cote 144 euros, les orges mouture affichant même une nette fermeté en surpassant le blé à 145 euros rendu Rouen, et le maïs maintenant ses positions à 150 euros FOB Creil et 149-150 euros rendu La Palice.
Il n’y a pas eu de Comité de gestion céréales jeudi, donc pas d’indication sur la façon dont Bruxelles compte attaquer la deuxième partie de la campagne. Le fait notable de la semaine en matière de céréales et l’arrivée du Pakistan dans le club des exportateurs de blé avec l’annonce d’une exportation de 500 000 tonnes, tandis que pour les oléagineux, ce sont les inondations en Malaisie et en Indonésie qui ont marqué le marché, l’huile de palme malaisienne atteint un plus haut depuis huit ans. Les cours du colza français ont réagi par la fermeté à cette situation en enregistrant au MATIF une hausse de 2,75 euros sur les échéances de février à août 2006. Sur le marché physique, le colza cotait 278 euros FOB Moselle. En raison de l’inconsistance du marché, notre habituelle tendance de fin de semaine ne paraîtra pas demain. Bonne St Sylvestre.