Céréales : décrochage financier
Le marché céréalier connaissait jusqu’à présent, une certaine tension des prix explicable aussi bien par les bilans positifs de FranceAgriMer (exportations dynamiques, allègement des reports en céréales à paille, tassement de l’euro) que par les risques de dégradation des cultures ou le rapport de l’USDA, haussier notamment en maïs. Or, les cours ont décroché hier sur Euronext, pour le blé, le maïs et le colza, Chicago résistant sur le maïs mais reculant sur le blé et le soja. Ce décrochage est d’origine financière, les fondamentaux n’étant pas remis en question, en particulier le risque sanitaire sur les cultures. Dans l’attente des décisions de la FED, l’euro et la livre sterling ont été mis sous pression, alors que le dollar se renforçait, pesant sur le pétrole. La crainte de plus en plus crédible de voir l’Angleterre sortir de l’UE ajoutait à la déprime des marchés financiers et des matières premières, y compris agricoles. Les prix sur le physique sont influencés par la baisse d’Euronext, mais on peut s’interroger sur cet accès de volatilité.