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Céréales : comment doubler le trafic fluvial

Durant la campagne 2004-2005, 11,8 millions de tonnes (Mt) de produits agroalimentaires, dont 10 Mt de céréales et d’oléoprotéagineux, ont été transportés en France par voie fluviale, soit une progression de près de 16 % par rapport à 2003-2004 et de 35 % depuis 1995.

Tendance très positive, mais qui ne représente que 10 % du trafic des céréales et des oléagineux : la voie ferrée en assure 20 % et le camion 70 %. C’est donc le moyen le moins adapté aux transports de masse qui assure la très grosse majorité de l’acheminement des céréales.

Le développement du transport par fer serait bienvenu ; malheureusement, malgré de longues négociations entre la filière céréalière, par l’intermédiaire de l’ONIC, et la SNCF, celle-ci ne sort pas de ses carences en matière de transport de marchandise, ni de ses tarifs élevés.

Or, le coût du transport est devenu un problème majeur pour la filière céréalière française pour laquelle il peut représenter jusqu’à 15 % de la valeur de la marchandise, les prix des céréales ayant baissé de moitié en 10 ans avec les réformes successives de la PAC. Ce qui n’a certes pas été le cas du transport.

Une aide au financement de 12 dossiers

Le développement de l’acheminement par voie d’eau apparaissait comme une formule particulièrement adaptée à la filière céréalière. En 2002, l’ONIC et VNF, Voies Navigables de France, établissement public à caractère industriel et commercial qui gère et exploite 6 700 kilomètres de canaux, entamaient une démarche de partenariat dans ce sens.

En juillet 2005, un projet baptisé « Céréo 2005 » était décidé par les deux partenaires, avec un financement commun, ayant pour objectif de susciter des investissements pour l’amélioration des infrastructures d’accès à la voie d’eau et faciliter le transbordement et la manutention des céréales. Ce projet, doté d’un budget de 1 million d’euros, a donc fait l’objet d’un appel d’offres.

27 dossiers ont été présentés dont 12 ont été retenus. Les lauréats bénéficieront d’une subvention pouvant aller jusqu’à 40 % des travaux éligibles.

Le 25 janvier, François Bordry, président de VNF, Rémi Haquin, président du Conseil central de l’ONIC et Bruno Hot, directeur général de l’Office des céréales, ont rendu publics les noms des lauréats. Les projets présentés vont de l’aménagement des quais, jusqu’à la création d’un port en passant par les équipements en matériels de manutention.

Le partenariat entre VNF et l’ONIC repose sur le principe de « gagnant gagnant » ; les céréaliers y trouvant les avantages décrits plus haut, et les transporteurs une augmentation de tonnages que devrait encore accroître le développement des bio carburants. Ils souhaitent néanmoins un engagement plus formel des chargeurs, voire leur participation, pour s'investir dans un accroissement des capacités de chargement : nouveaux bateaux et bateliers plus nombreux qu’il faudra former. Au vu de l’évolution de ces dernières années, le contrat devrait être rempli. Rémi Haquin, pour sa part, parie sur un doublement du trafic fluvial céréalier d’ici à 2010. 

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