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Casino inaugure Luché Tradition Volailles


> 1,8 million d'euros devraient être investis dans la formation du personnel.
Avec cent quarante-huit salariés, tous issus de Gastronome, l'usine Luché Tradition Volailles redémarre pour conditionner 8 000 tonnes de découpes de poulets et de dindes cette année.

L'usine de conditionnement de volailles Luché Tradition Volailles a été officiellement inaugurée vendredi 29 janvier. Le site du sud de la Sarthe, repris par Casino au groupe coopératif Gastronome en mai dernier, a redémarré le 18 janvier. « Même s'il reste quelques petits boutons à régler, tous les fournisseurs ont respecté les délais de six mois, pourtant très courts, et les salariés se sont formés aux nouveaux équipements, parfois à de nouveaux métiers et peut-être, surtout, à une nouvelle culture, celle d'un groupe de grande distribution », explique Francis Guilbert,

Il s'agit d'une nouvelle usine

” directeur général qui, comme les cent quarante-huit salariés, travaillait avant pour la coopérative. Soutenu par les services de l'État pendant les six mois de reconditionnement du site, et donc de chômage technique, le plan de formation s'élève déjà à 900000 euros et devrait, à terme, atteindre 1,8 million d'euros. Le groupe Casino a également beaucoup investi, 4,8 millions d'euros sur deux ans, dans le process mais aussi la gestion de production, l'informatique… « Pour nous, il s'agit d'une nouvelle usine», estime même Sébastien Besnardeau, représentant syndical.

Le site, d'une capacité de 10 000 tonnes (t) à 12 000 t par an, vise les 8 000 t dès 2016, soit 250 000 à 300 000 barquettes UVC, ou bien encore 60 000 colis par semaine. « Pour aller plus loin, il faut revoir les flux aval, notamment élargir les plages ho-raires des commandes selon les organisations des magasins. Les commandes arrivent actuellement entre 11 h et 13 h, et les camions partent entre 15 h et 21 h 30. La volaille demande une grande réactivité, car, même si la DLC technique est de 12 à 15 jours, la DLC commerciale n'est que de 9 à 10 jours », explique Philippe Terrien, directeur général de Casino Agro, créé par le groupe stéphanois pour gérer ses actifs industriels.

Partenariat avec Gastronome

Les poulets et les dindes, abattus et découpés par Gastronome, arrivent à raison de deux camions par nuit (25 à 30 t), entre 23 h et 3 h du matin. Le site, qui réalise principalement du conditionnement, tourne du lundi au samedi. Ses huit lignes sont dédiées : aux barquettes sous atmosphère contrôlée au nombre de six ; une sous-vide et la dernière sous film. Il reste à Luché un peu d'activité de découpes de dindes, pour la production de sautés notamment. Le partenariat avec Gastronome prévoit que la coopérative livrera au moins pendant un an les poulets et dindes standard, et au moins trois ans, les produits sous cahier des charges.

Hervé Daudin, qui coiffe tous les achats de Casino et qui est, depuis sa création, président de Casino Agro, a tenu à remercier non seulement le ministre de l'Agriculture qui a suggéré ce site à Jean-Charles Naouri (PDG de Casino), mais aussi tous les services de l'État, préfète de la Sarthe en tête, pour « l'aboutissement d'un projet réussi ».

CASINO AGRO, UNE START-UP AU SEIN DU GROUPE

Philippe Terrien, directeur général de Casino Agro, la définit comme une start-up pour le groupe de distribution. Pour lui, Luché-Pringé n'entre pas dans la construction d'un patrimoine industriel sur le modèle d'Intermarché ou de E.Leclerc, mais bien dans une stratégie d'apport de valeur ajoutée aux points de vente. « La raison d'être de Luché Tradition Volailles, ce sont les filières. L'usine va livrer par exemple 100 % des volailles Bleu-Blanc-Cœur de la filière Monoprix et des volailles certifiées pour Casino. » La reprise en octobre de la laiterie ELS (Entreprise laitière de Sauvain) qui, avec dix-sept salariés, produit de la fourme de Montbrison, relève du même pari. Le groupe annonce d'ailleurs que sa gamme va se diversifier avec une autre AOP, la fourme d'Ambert. « Un distributeur peut être un bon industriel », estime Philippe Terrien. « De plus, notre présence dans l'industrie induit une dynamique en interne, les acheteurs apprennent à connaître l'amont. »

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