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Carrel se réorganise pour pérenniser l’avenir

Deux abattoirs sur quatre seront fermés. Les centres de découpe seront regroupés sur une seule unité.

Le groupe Carrel (région Rhône-Alpes) vient d’achever une profonde réorganisation de ses structures industrielles qui l’a conduit à fermer deux de ses quatre centres d’abattage et à regrouper les ateliers de découpe dans une seule unité. Le groupe Carrel « organise son avenir », a-t-il fait savoir dans un communiqué. De 12 000-13 000 porcs par semaine, le groupe a réduit la voilure à 9 000 porcs par semaine. La fermeture du dernier site d’abattage à Hières sur Amby (Isère) est intervenue ces derniers jours. Le premier intervenant porcin de la région Rhône-Alpes a dû se résoudre à procéder à un important plan social (une centaine d’emplois supprimés).

Comme origine de cette restructuration, Stéphane Carrel, p-dg, évoque « un contexte difficile » qui a généré « des pertes ». Il précise qu’avec « des marges commerciales faibles, il faut rationaliser les activités pour trouver la meilleure productivité, la meilleure rentabilité ». La décision a été difficile à prendre eu égard aux salariés, et aux groupements de producteurs régionaux pour lesquels Carrel constitue un débouché important. Mais elle s’est avérée inévitable.

Lors d’un entretien téléphonique, Stéphane Carrel s’est voulu rassurant. Les deux abattoirs maintenus dans le groupe, l’abattoir des Crets à Bourg en Bresse (Ain) et Europagro à Valence (Drôme) fonctionneront sur un rythme hebdomadaire, respectivement de 6000 et 3000 porcs par semaine. « Europagro est un petit outil, mais c’est le dernier abattoir de porcs du sud-est de la France : il n’y en a plus dans la région PACA», souligne le p-dg.

« Des cochons plus lourds que la moyenne »

L’abattoir des Crets bénéficie, lui d’un important degré d’élaboration de ses produits. Sur le plan commercial, le groupe Carrel entretient « d’excellentes relations » avec la GMS qui contribue à 10-15 %¨de ses ventes (120 millions d’euros dans le nouveau périmètre) et l’industrie. « Nous travaillons des cochons plus lourds que la moyenne (près de 100 kg de poids carcasse) pour livrer les clients italiens tout proches, et nous sommes très engagés dans les démarches de qualité régionale (IGP Rosette de Lyon, produits secs, etc.)», explique-t-il.

Le groupe Carrel emploie actuellement 320 personnes. Il possède une activité de découpe de bœufs et deux unités de fabrication de salaisons (produits à griller et charcuterie cuite) qui génèrent près de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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