Aller au contenu principal

Carrefour : « un TGV pour aller en Chine »


> Pendant 24 jours, Carrefour promeut en Chine sa marque Reflets de France.
Le distributeur a décidé de faire de Reflets de France un fer de lance à l'export. Du 22 avril au 15 mai, soixante-seize produits de la marque seront mis en avant en Chine. Trois patrons de PME témoignent de l'intérêt de cette opération.

Àl'occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises, Carrefour a décidé d'organiser une vaste opération de promotion autour de sa marque Reflets de France dans 235 de ses 240 magasins chinois. Soixante-seize produits de la marque, approvisionnée à 80 % par des PME, seront sur le devant de la scène dans 87 magasins (les autres proposant une gamme plus restreinte) du 22 avril au 15 mai, lors d'une opération baptisée « french food fair ». Vins, biscuits, confitures, boissons et plats cuisinés seront particulièrement mis en avant. « Vous êtes un TGV, il faut que l'on monte dedans », lâchait Christian Tacquard, président de Galapagos-Loc Maria-Alpina Savoie, à Jérôme Bédier, secrétaire général du groupe Carrefour, le 26 mars lors d'une présentation de l'opération à quelques journalistes en présence de la ministre Nicole Bricq.

La PME, qui réalise 20 % de chiffre d'affaires à l'export (vers 35 pays), proposait déjà ses crêpes dentelles au chocolat à la marque Gavottes dans quelques épiceries fines en Chine. Quatre de ses produits (crêpes dentelles, crozets de Savoie, et galettes et palets de Pont-Aven), sous la marque Reflets de France, accèdent ainsi à un réseau plus large de grandes surfaces. Le groupe, qui investit actuellement 24 millions d'euros pour automatiser son site de Dinan, et ainsi gagner en compétitivité à l'export, envisage à terme d'avoir un pied-à-terre, en Chine mais aussi aux États-Unis, via une prise de participation par exemple. « L'important c'est de continuer à faire de la valeur ajoutée », insiste Christian Tacquard.

« Une vraie aubaine » pour le cassoulet

Pour Andresy confitures (PME de 60 personnes), qui réalise déjà 13 % de ses ventes à l'export, et vise à moyen terme le cap de 20 %, « c'est une force d'avoir cette présence grâce au poids de Carrefour », a témoigné Thierry Decoux, directeur des ventes de la PME. Déjà présent en Chine depuis l'an dernier chez Carrefour, Andresy enregistre de bons résultats avec la confiture aux figues et la recette clémentine et orange de Corse. Les équipes de Reflets de France ont aidé l'entreprise à adapter ses formats à la consommation locale. « Les Chinois consomment beaucoup de confiture avec de l'eau chaude », souligne Audrey Berthet, chef de marque international Reflets de France. Il faut donc des formats plus petits (pots de 45 g). Michel Rivière, président-directeur général de la société éponyme, affirme pour sa part : « L'opportunité de partir en Chine est une vraie aubaine, on avait beaucoup de difficultés à y aller. » Le fabricant de cassoulet de Castelnaudary avait déjà tenté la Chine, s'ouvrant les portes du Ritz en 1995. Mais l'aventure s'était arrêtée là. Avec la MDD Carrefour, relookée pour l'occasion (le logo est désormais entouré d'un liseré bleu-blanc-rouge), dotée d'une contre-étiquette en Chinois, et stimulée par des animations, dégustations et une communication sur les réseaux sociaux chinois, la PME espère voir ses ventes progresser. « On veut très vite débriefer à l'issue de l'opération pour permettre un référencement pérenne », promet Jérôme Bédier.

LES OBJECTIFS DE REFLETS DE FRANCE

450 produits, dont 56 vins, composés à 97 % d'ingrédients français, et enregistrant 320 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ainsi Richard Vavasseur, directeur des marques Carrefour, résume le poids de Reflets de France, qualifiée de marque terroir no 1 en France. « L'an dernier nous avons décidé d'en faire un fer de lance à l'export », souligne-t-il. L'objectif : doubler le chiffre actuel de 11 millions d'euros à l'export durant les trois prochaines années. Lancée l'an dernier en Thaïlande et en Chine, la marque se développe aussi là où Carrefour n'est pas présent comme au Royaume-Uni (avec le partenaire Ocado) et en Allemagne. Elle cherche des partenaires au Japon, en Suisse et à Singapour.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio