Carrefour soutient la vache normande, et aussi le bœuf
La vache de réforme et la génisse de race normande ont toujours la cote chez Carrefour, quinze ans après la fondation de la filière FQRN (filière qualité race normande) autour de Michel Hamel, son président et six autres éleveurs normands. Cet ancien partenariat dans le cadre de l’Engagement Qualité Carrefour (EQC) a été célébré le jeudi 23 octobre dans le Calvados à Campeaux, chez l’un des 2 827 éleveurs adhérents de FQRN. Lors de cette journée, Marc Ferrer, le directeur Boucherie de l’enseigne, a non seulement exprimé sa satisfaction, mais aussi présenté des perspectives encourageantes pour le bœuf de race normande, dont le cahier des charges CCP est établi de longue date.
20 000 bêtes élevées sur les prairies du Grand-ouest ont été certifiées l’an dernier conformes chez Socopa et Soviba. Comme Michel Hamel le rappelle, la viande à griller de race normande sous CCP, persillée à souhait et maturée au moins 12 jours, est garantie tendre et savoureuse. Elle se présente en linéaire à un meilleur prix que les viandes de races allaitantes. Le bœuf présente les mêmes avantages tout en étant de taille moyenne. De nouveaux chefs de rayon en réclament, dans des zones de chalandise relativement aisées, comme à Mont-Saint-Aignan près de Rouen.
Michel Hamel regrette que les adhérents n’aient pas suffisamment alimenté la filière en juillet août et septembre derniers. Il aimerait aussi que les éleveurs encouragent à la progression du cheptel en abaissant leurs tarifs d’animaux reproducteurs. Il s’agit ainsi de contrer la progression des races allaitantes, Montbeliarde en tête. En Normandie même, plus du quart des vaches sont de race allaitante. Deux facteurs positifs cependant : des supermarchés Champion vont passer sous la forme hyper. Par ailleurs, la zone de collecte du lait pour le camembert AOC Normandie s’est réduite en juillet pour laisser une part plus importante à l’herbe, chaque troupeau devant compter d’ici 2020 plus de 50% de vaches de race normande.
La filière FQRN a de la marge : 120 000 animaux de race normande sont abattus chaque année pour seulement 20 000 animaux certifiés.